samedi 30 novembre 2013

Fluxus

L'origine du mouvement Fluxus remonte à la fin des années 1950 avec l'influence du dadaïsme, l'enseignement de John Cage lui-même influencé des ready-made de Marcel Duchamp et de la philosophie zen. On remet alors en question la notion d’œuvre d'art. C'est dans le cadre d'un cours de Cage que se rencontrèrent les initiateurs du mouvement.

Le mouvement regroupe autant les arts visuels, la musique que la littérature. Les artistes organisent des happenings, concerts, produit des livres et revues, confectionne des objets. On se questionne, entre autre, sur le statut de l’œuvre d'art, la place de l'art dans la société, le rôle de l'artiste. Le groupe définit Fluxus comme un non-mouvement et à travers l'humour et la dérision produisent ainsi de l'anti-art ou l'art-distraction.

Les artistes voulaient supprimer toutes les frontières entre l'art et la vie : donc, tout est art. Les réalisations Fluxus n'ont rien de formel, ni d'esthétique, et ne sont pas même considérées comme des œuvres. On met l''accent sur la mise en scène du banal, du quotidien, de tout ce qui ne serait pas de l'art : il n'est pas beau. On intègre le public à la performance artistique et on désire supprimer l'idée d'un art qui se donne à voir. L'art s'expérimente et se vit.  Les artistes Fluxus insistent sur le côté éphémère de leur art.

En Europe, le festival Fluxus Internationale Festspiele neuester Musik donné à Wiesbaden, en Allemagne, organisé par George Maciunas, avec l'aide de Joseph Beuys (billet précédent) le mouvement Fluxus est pour la première fois clairement identifié.

En Amérique, le mouvement regroupe plusieurs artistes dont les initiateurs Jackson Mac Low, Dick Higgins, George Brecht ou La Monte Young.
Dans la lignée directe de John Cage, Allan Kaprow développe les happenings tandis que George Brecht met en scène des «events». La Monte Young, lui, explore les dimensions musicales ouvertes par John Cage et poursuit son travail sur le silence : c'est à la New School for Social Research qu'il rencontre Yoko Ono, dont l'atelier est un lieu permanent de manifestation aux croisement de la musique et de l'« action vivante ».George Maciunas, inspiré par Yoko Ono, organise alors dans sa galerie AG des événements.» - Wikipédia

Le clip vidéo suivant explique plutôt bien le mouvement Fluxus.

  Kallie Rogers, You Tube


Référence :Marcel Alocco, Fluxus, Events et Musique 1964-1968, éd. Galerie Alain Oudin, Paris, 2013.

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