jeudi 30 octobre 2014

Autres atistes à la 8e exposition de la M.R.C.

Susana Antunes artiste peintre de Chambly nous présente des coqs et des coquelicots qui la rattache au monde de l'armée. Elle peint l'acrylique et nous propose des couleurs vives pour faire oublier la tristesse de la guerre.

Nadia Bastien, également de Chambly, nous présente elle aussi un travail réalisé à l'acrylique et à la spatule. Tableaux épurés et très centrés, on peut y décerner certains paysages malgré l'abstraction. Voici un tableau recueilli sur son site web.


Sylvie Caron, une artiste peintre de Beloeil, nous présente des toiles réalisées grâce aux techniques mixtes. Elle utilise les couleurs terre et laisse apparaître des personnages, surtout féminins.

Karl Dufour, artiste peintre de Mont-Saint-Hilaire nous présente des tableaux créés à partir des nouvelles technologies. Il utilise Autocad pour créer et calculer ses œuvres qui sont, par la suite les figures créées sont découpées selon les nouvelles technologies et installées par la suite sur un support. Un travail de précision et une facture qui ressemble un peu à du Mondrian et, sous certains aspects, à Kandinsky.

Karl Dufour, Galerie 203
Je poursuivrai la description des autres artistes dans quelques jours. Je suis désolée pour les artistes dont je ne peux reproduire les œuvres ou que je n'ai pu en trouver sur le web, je n'ai pas le temps de demander leur permission ou de faire des recherches supplémentaires en ce moment.

mercredi 29 octobre 2014

Regards variés... compositions diversifiées

Hier soir se tenait le vernissage de la 8e édition d'exposition d’œuvres d'art de la M.R.C. de la Vallée du Richelieu en compagnie de presque tous les maires des municipalités qui y sont rattachées et des artistes sélectionnés.


En tout, dix artistes et dix visions et démarches différentes, tous très intéressants et passionnés. Des démarches plus traditionnelles à celles plus techno, les œuvres que l'on retrouve dans l'exposition mettent en relief toute la créativité des artistes présents. Moi et mon conjoint avons assisté au vernissage en tant qu'artistes et, personnellement, j'y ai découvert une autre artiste dont la démarche m'a rejoint.

Sans renier le travail de tous les autres, je veux vous parler ce matin, brièvement mais avec enthousiasme, de Marie-Claude Lemire de McMasterville, une artiste qui utilise les techniques mixtes et la récupération sous plusieurs formes. Ancienne graphiste, elle consacre maintenant sa créativité à réaliser des œuvres avec des matériaux qu'elle retrouve dans la rivière Richelieu, dans la nature, dans des papiers de toutes sortes qu'elle recycle, des objets divers... bref, elle protège l'environnement à sa manière et cela donne des résultats vraiment magnifiques. Elle utilise plusieurs médium sauf l'huile qui ne sèche pas assez rapidement pour son travail.

Vous pouvez passer voir les œuvres réunies à la M.R.C. de la Vallée du Richelieu au 255 boulevard Laurier à McMasterville (près de Beloeil) selon les heures d'ouvertures. Vous pouvez également avoir plus d'informations en contactant une personne très dévouée à la culture, madame Johanne Therrien, agente de développement culturel de la M.R.C. (jtherrien@mrcvr.ca).

L'exposition se déroule jusqu'au 30 janvier 2015. Je vous invite à passer la voir, l'entrée est libre.

lundi 27 octobre 2014

Callum Innes

Image of: Monologue VII
Monologue VII, 1996, huile sur toile


Callum Innes (1962-) est un peintre non figuratif écossais. Il travaille et demeure en Écosse. Il travaille parallèlement sur plusieurs séries variées. 

Il travaille selon un processus de réduction, en négatif. Il se sert d'une toile monochrome et, à l'aide de térébenthine, il enlève la peinture petit à petit. L’œuvre naît de cette action et donne des résultats intuitifs. Il expérimente et cela donne des résultats fantastiques. Sa peinture pourrait se classer dans le minimalisme mais avec une recherche différente.

Il travaille également l'aquarelle de manière très différente comme le montre ce vidéoclip de Tate sur You tube dans une visite de son studio.



mardi 21 octobre 2014

Exposition de Jean-François Provost

Jean-François Provost expose à Art-image à compter du jeudi 23 octobre et ce jusqu'au 21 décembre prochain. Le vernissage de son exposition Présages se tiendra jeudi, le 23 octobre, à 18 h.

Mathieu Provost, You tube
«Le peintre plasticien Jean-François Provost marque une pause dans sa pratique habituelle et se penche sur un phénomène naturel qui le préoccupe singulièrement : la possibilité réelle qu’un astéroïde géo croiseur entre en collision avec la Terre.
L’artiste a été subjugué par les images d’astéroïdes flottant dans un espace totalement noir, dans un vide absolu. Il est séduit par la beauté de ces astres, mais aussi par le calme et le silence inquiétant qui en émanent. Selon lui, à la fois magnifiques et fascinants, les astéroïdes nous donnent à réfléchir quant à notre histoire, notre avenir collectif et individuel et commandent un temps d’arrêt dans nos vies effrénées.» - Art-image
Une exposition à ne pas manquer...

lundi 20 octobre 2014

Rita Letendre

Rita Letendre (1928-) est une peintre, graveuse et muraliste québécoise. Née dans la ville de Drummondville, elle travaille encore dans son atelier mais de Toronto. Elle est représentée par la Galerie Simon Blais.

À 20 ans, c'est un inconnu, rencontré dans un restaurant qui l'a incité, en la voyant dessiner, de faire l'École des beaux-arts.
«Moi, j'évolue constamment, dit-elle. Une chose m'amène à une autre. Et ainsi de suite. On ne peut pas faire tout le temps la même chose. Ce serait plate en maudit! J'aime faire des œuvres dans lesquelles je vais vers l'espace à toute vitesse, comme avec mes flèches noires que j'entourais de couleurs placées au fusil à air.» - La Presse
Au début de sa carrière, elle entre en contact avec différents courants artistiques, dont les automatistes. Ses nombreuses expositions au Canada et à l'étranger en font d'elle l'une des plus importantes peintres de l'après-guerre au Canada. Sa peinture évolue tout au long de sa carrière. De l'abstraction géométrique, elle passera vers une série de flèches obliques dans les années 1970. Puis elle reviendra au paysage abstrait, toujours avec ses lignes obliques, sa signature.

On se retrouve dans l'espace à travers ses tableaux. De grandes diagonales et des couleurs vivantes, éclatantes. Elle explore tout au long des années les effets de la lumière.

Je vous invite à regarder ce clip vidéo qui nous présente l'artiste alors qu'elle nous offre sa conception de l'art et de la vie.


vendredi 17 octobre 2014

Jacques Hurtubise

Jacques Hurtubise (1939-) est un peintre québécois. Diplômé de l'École des beaux-arts de Montréal, il reçoit en 1961 la bourse Max Beckmann et se rend à New-Tork. Il y découvre alors l'expressionnisme abstrait.

Ses médiums sont la peinture, la sérigraphie et... l'ordinateur. L'artiste a reçu plusieurs distinctions : Prix Lynch-Staunton du Conseil des arts du Canada (1993) et Prix Paul-Émile-Borduas  (2000). On lui a consacré de belles rétrospectives au Canada et il a exposé à Paris, Londres et Sao Paulo au Brésil. Présentement, il vit et travaille à l’île du Cap-Breton en Nouvelle-Écosse.

On dit de lui qu'il est un verbomoteur pictural, passionné, émotif. - Le Devoir

Murène
Murène, acrylique sur toile, 1995
On reconnait chez-lui l'influence de Borduas, de Molinari, de Riopelle. Sa peinture, issue des années 1960 avec ses influences, est spontanée, cérébrale et gestuelle. Pour ce qui est de la sérigraphie, il l'a choisie à cause de sa rapidité d'exécution.
«La gravure, non... Je ne me voyais pas gosser sur une plaque de cuivre pendant trois semaines», confie-t-il.
Je vous invite à regarder la conférence de François-Marc Gagnon, historien de l'art, sur Jacques Hurtubise disponible sur You tube au lien indiqué.

mardi 14 octobre 2014

L'art fait du bien

Je suis un  peu à la dernière minute pour ce billet mais il n'est pas trop tard. Un documentaire de Télé-Québec intitulé L'art fait du bien a été présenté lundi soir. Je vous cite le synopsis de l'émission.
«Le contact avec l’art laisse une trace indélébile dans la tête et dans le cœur des gens. L’art fait réfléchir et rêver, il humanise, émerveille… Ce documentaire propose une rencontre avec sept personnages uniques dont les vies ont été grandement enrichies par la découverte, la pratique ou l’amour de l’art.» - Télé-Québec
L'émission est en rediffusion le mardi 14 octobre à 13h30 et le dimanche 23 octobre à 23h. Si vous ne lisez pas ce billet trop tard il vous reste deux chances de voir  ou d'enregistrer le reportage.


Comme quoi l'art n'est pas uniquement l'affaire des artistes professionnels... Je vous laisse le découvrir à votre tour si ce n'est pas déjà fait,

lundi 13 octobre 2014

Guido Molinari

Guido Molinari (1933-2004) est un peintre abstrait québécois. On le connaît surtout par ses peintures mais il a aussi travaillé le dessin et la sculpture. Il a étudié à  l'École des beaux-arts de Montréal et à l'École d'art et de design du Musée des beaux-arts de Montréal. 

Il subit, au début de sa carrière, l'influence de quelques idées des automatistes où il réalisera des œuvres tachistes (début des années 1950). Par la suite, il est attiré par d'autres idées des Plasticiens. C'est à ce moment qu'il incorpore des éléments structurels à ses toiles. L'influence de Mondrian (billet du 22 décembre 2013) se fait également sentir. Il travaille à New York dans les années 1950 suivant les traces de Jackson Pollock (billet du 18 mai 2013), puis retourne à Montréal.

Opposition Rectangulaire
Opposition rectangulaire, 1961, acrylique sur toile

Dans les années 1960, il réalisera plusieurs séries hard-edge. Le hard-edge étant une :
«Tendance de la peinture abstraite américaine, apparue dans les années 1950, qui se caractérise par la rigueur géométrique, l'économie formelle et la netteté des surfaces de couleurs en aplat (E. Kelly, K. Noland…).» - Réf. Larousse
Par la suite viendront des œuvres en damiers auxquelles il ajoute des formes triangulaires. Par la suite, il se tourne vers la production de grands formats monochromes ainsi que des installations murales.

Quantificateur bleu, sérigraphie sur papier
Il a obtenu un Guggenheim Fellowship en 1967, est ordonné Officier de l’Ordre du Canada en 1971. Il est récipiendaire du Prix Paul-Émile-Borduas en 1980. 

dimanche 12 octobre 2014

Apprécier l'oeuvre d'art

Le titre du billet de ce matin est également celui d'un livre qui pourrait intéresser bien des personnes. Apprécier l’œuvre d'art nous suggère des approches pour nous permettre d'apprivoiser l'art: d'aller à sa rencontre et de s'y laisser séduire. Que l'on parle d'art figuratif ou d'art abstrait, de  peinture ou de sculpture, l'auteure y examine le contenu de certaines œuvres, en scrute l'aspect formel et poursuit en s'interrogeant sur leur signification. Mais avant tout, elle veut amener le spectateur à entrer en contact avec les œuvres, à jouir de l'art.

Apprécier l'oeuvre d'art - Un guide
Voir notice bibliographique au bas
Historienne et enseignante de l'art, elle a recueilli au cours des années, plusieurs questions qu'on lui a posées et tenté de vulgariser ce livre pour le rendre accessible au plus grand nombre de personnes possible. Le livre se divise en trois parties. On y pose des questions telles : Est-ce que l'art sert à quelque chose? Qu'a voulu dire l'artiste? Comment regarder l'art abstrait? 

Le livre date un peu mais est disponible dans plusieurs bonnes bibliothèques dont celle de Gatineau, trois exemplaires à la bibliothèque du Cégep de l'Outaouais (Hull et Gatineau) mais malheureusement pas celle d'Ottawa. Il peut cependant s'obtenir avec le service de prêt entre bibliothèques.

Girard, Francine. -- Apprécier l’œuvre d'art : un guide. -- Montréal : Éditions de l'homme, 1995. -- 191 p. -- ISBN 2-7619-1273-X

jeudi 9 octobre 2014

Sylvia Safdie

Sylvia Safdie (1942-) est une artiste canadienne contemporaine. Née au Liban, elle est arrivée au Canada en 1953 où elle vit et travaille à Montréal. Détentrice d'un BFA de l'Université Concordia, elle a exposé à travers le monde.
  
Ses moyens d'expression varient entre la peinture, le dessin, la sculpture, la vidéo et l'installation. Elle utilise surtout les matériaux naturels tels le sable, la poussière, les tissus. Elle utilise la vidéo depuis 2001 pour explorer le temps et l'espace, le mouvement et la statique.

En 2003, Eric Lewis a publié le livre The video art of Sylvia Safdie aux McGill-Queen's University Press. Un film a également été tourné sur elle en 2000 en version française et anglaise. Il s'agit de Sylvia Safdie, Earth Marks - Gardienne des pierres, réalisé par Doina Harap, un documentaire de 48 minute.

Elle est représentée par la Galerie Paul Kuhn et la Galerie Joyce Yahouda.


Earth Marks Series XII, No. 6, 2009, Terre et huile sur mylar

mercredi 8 octobre 2014

Pierre Gauvreau

Qui n'a jamais entendu parler de Pierre Gauvreau? Co-signataire du Refus global, Pierre Gauvreau (1922-2011) est un peintre et auteur québécois. On le classe parmi les peintres automatistes. Il a également œuvré dans le milieu de la télévision et du cinéma.

Lors de ses études à l'École des beaux-arts de Montréal, il découvre les peintres modernes français. Il est approché par Paul-Émile Borduas à se joindre au groupe d'artistes qui se réunissent dans son atelier.

Ce sera pendant les années 1950 qu'il prendra une distance avec les automatistes et se consacrera à l'écriture et deviendra producteur à la télévision. Il écrit pour les séries Le temps d'une paix et Cormoran, entre autres. Ayant délaissé la peinture dans les années 1960 et 1970, il y reviendra par la suite.

Il reçoit, en 1990, le Grand Prix de l'Académie canadienne du cinéma et de la télévision et en1995 le Prix Louis-Philippe-Hébert qui est décerné à une personnalité s'illustrant dans les arts plastiques. 

Pierre Gauvreau, La grande armée, 1954
La grande armée, 1954
En juin 2010, le musée du village de La Malbaie expose ses toiles lors d'une exposition pour le 25e anniversaire de l'émission télévisée Le Temps d'une paix dont il était le scénariste. Le vidéoclip suivant nous présente l'exposition de Gauvreau J'espérais vous voir ici au Musée des civilisations de Québec.

 

mardi 7 octobre 2014

Robert Roussil

Robert Roussil (1925-2013) est un sculpteur abstrait québécois. Il travaille également la peinture, le dessin, la lithographie, l'eau-forte, la céramique ainsi que l'écriture. Il a étudié à l'École du Musée des beaux-arts de Montréal. Il a vécu en France (Provence) à compter du milieu des années 1950. Sculpteur controversé et censuré on dit que ses sculptures sont érotiques. Il exposait souvent au Québec.

Il utilise des matériaux diversifiés tels le bois, le bronze, le ciment et l'acier. Ses œuvres sont imposantes, gigantesques.
Hommage à René Lévesque, Musée Plein Air de Lachine

Il expose à la librairie d'Henri Tranquille comme plusieurs de ses confrères artistes de l'époque. C'est lui qui trouva l'emplacement de la Place des arts de Montréal et a participé à sa fondation.

Une de ses premières sculptures, La Famille, a été saisie par la police parce qu'on la trouvait indécente à l'époque. Elle a maintenant sa place au Musée des beaux-arts de Montréal. Ce ne sera que le début d'une suite de batailles tendues entre les principaux intervenants en arts. Il a remporté un procès contre la ville de Montréal en 1983.

La famille

Malgré son exil en France, nous retrouvons la plupart de ses œuvres ici au Québec. Cependant, plusieurs de celles-ci ont été détruites ou déménagées sans son autorisation. Le vidéoclip suivant nous le présente dans son atelier en France où il nous parle de son travail.

jeudi 2 octobre 2014

Fernand Toupin

Fernand Toupin (1930-2009) est un peintre québécois. Il est membre du groupe des Plasticiens et  co-signera également  le Manifeste des Plasticiens avec, entra autres, Jean-Paul Jérôme qui a également été son professeur. Pour résumer brièvement la philosophie de ce groupe, disons qu'ils affirment la suprématie des faits plastiques (ton, formes, lignes, texture) et de leurs rapports. 

Toupin a étudié à l'École des beaux-arts de Montréal. C'est un peintre abstrait qui utilise des supports brisant la forme rectangulaire du tableau que la critique nomme des tableaux-objets.

Aire éclatée au triangle vert

On peut reconnaître dans ses toiles une influence de Mondrian à laquelle il laisse aller sa propre créativité. L'espace y est structuré de façon complexe et y est dynamisé par plusieurs champs distincts sur la surface peinte.

Originaire de Montréal, il est admis à l'École des Beaux-Arts en 1949. il étudie la peinture avec Jean-Paul Jérôme de 1949 à 1953. Le 15 février 1955, Jean-Paul Jérôme, Luis Belzile, Jauran et Fernand Toupin lancent le Manifeste des Plasticiens. À cette époque, même si Toupin n'est pas encore un artiste reconnu, les critiques de ses œuvres sont élogieuses. Toutefois, Toupin se rappelle"C'était très encourageant, mais je ne pouvais pas encore vivre de mon art. Je travaillais pour la Ville de Montréal, à la cour municipale, aux relations publiques, et je peignais dans mes temps libres. J'avais déjà un petite famille à faire vivre."Au cours des années 50, il fera des compositions géométriques sur des surfaces aux aires irrégulières (shaped canvas). En 1957, Fernand Toupin devient le Directeur des expositions au Conseil exécutif de l'Association des artistes non figuratifs de Montréal. Il continue cependant à travailler pour la Ville de Montréal, et passe la majorité de son temps à peindre. Au début des années 1970, à l'âge de 40 ans, Fernand Toupin fait une rencontre qui allait marquer un tournant dans sa vie."J'ai fait la connaissance de Monsieur Arnaud, qui avait une galerie sur Saint-Germain à Paris. Il n'a offert d'y exposer mes toiles. Ce n'était pas une galerie luxueuse, et ce que je faisais ne ressemblait pas du tout à ce qui y était exposé. C'est probablement parce que c'était différent que l'exposition a eu tant de succès et que j'y ai vendu toutes les toiles, 25 en tout."La carrière professionnelle du peintre était lancée et tout s'est enchaîné par la suite. Le marchand de tableaux Gilles Corbeil lui a proposé plusieurs expositions et surchargé de travail, Toupin fini par quitter son emploi. Ses œuvres se sont toujours bien vendues, et aujourd'hui, on peut les admirer un peu partout au Québec. Entre autres, au Musée des Beaux-Arts, au Musée d'art contemporain, à Ottawa, aux États-Unis et en Europe. Les dernières œuvres inédites de la période matiériste créées de 1990 à 1993 ont été présentées à la galerie Bernard de Montréal en avril 2005 à l'occasion du 50e anniversaire du Manifeste des Plasticiens. L'exposition comprenait 33 tableaux aux couleurs et formes texturées. Aussi, pour rendre hommage aux plasticiens, le cinéaste André Desrochers, réalise L'Intuition intuitionnée, dans lequel il laisse la parole aux artistes. - See more at: http://www.michel-ange.net/?artiste=toupin-fernand#sthash.traYdoA5.dpuf
Originaire de Montréal, il est admis à l'École des Beaux-Arts en 1949. il étudie la peinture avec Jean-Paul Jérôme de 1949 à 1953. Le 15 février 1955, Jean-Paul Jérôme, Luis Belzile, Jauran et Fernand Toupin lancent le Manifeste des Plasticiens. À cette époque, même si Toupin n'est pas encore un artiste reconnu, les critiques de ses œuvres sont élogieuses. Toutefois, Toupin se rappelle"C'était très encourageant, mais je ne pouvais pas encore vivre de mon art. Je travaillais pour la Ville de Montréal, à la cour municipale, aux relations publiques, et je peignais dans mes temps libres. J'avais déjà un petite famille à faire vivre."Au cours des années 50, il fera des compositions géométriques sur des surfaces aux aires irrégulières (shaped canvas). En 1957, Fernand Toupin devient le Directeur des expositions au Conseil exécutif de l'Association des artistes non figuratifs de Montréal. Il continue cependant à travailler pour la Ville de Montréal, et passe la majorité de son temps à peindre. Au début des années 1970, à l'âge de 40 ans, Fernand Toupin fait une rencontre qui allait marquer un tournant dans sa vie."J'ai fait la connaissance de Monsieur Arnaud, qui avait une galerie sur Saint-Germain à Paris. Il n'a offert d'y exposer mes toiles. Ce n'était pas une galerie luxueuse, et ce que je faisais ne ressemblait pas du tout à ce qui y était exposé. C'est probablement parce que c'était différent que l'exposition a eu tant de succès et que j'y ai vendu toutes les toiles, 25 en tout."La carrière professionnelle du peintre était lancée et tout s'est enchaîné par la suite. Le marchand de tableaux Gilles Corbeil lui a proposé plusieurs expositions et surchargé de travail, Toupin fini par quitter son emploi. Ses œuvres se sont toujours bien vendues, et aujourd'hui, on peut les admirer un peu partout au Québec. Entre autres, au Musée des Beaux-Arts, au Musée d'art contemporain, à Ottawa, aux États-Unis et en Europe. Les dernières œuvres inédites de la période matiériste créées de 1990 à 1993 ont été présentées à la galerie Bernard de Montréal en avril 2005 à l'occasion du 50e anniversaire du Manifeste des Plasticiens. L'exposition comprenait 33 tableaux aux couleurs et formes texturées. Aussi, pour rendre hommage aux plasticiens, le cinéaste André Desrochers, réalise L'Intuition intuitionnée, dans lequel il laisse la parole aux artistes. - See more at: http://www.michel-ange.net/?artiste=toupin-fernand#sthash.traYdoA5.dpuf

Ses techniques évoluent et la matière devient abondante. Par cette matière, à laquelle il ajoute de la poudre de marbre au pigment, il crée des effets ressemblant à des paysages volcaniques. La couleur sera, elle aussi, toujours importante dans son travail.

Fernand Toupin (1930-2009)
Terre d'ambre

Ses œuvres seront exposées au début des années 1970 dans une galerie sur Saint-Germain à Paris et il y vendra toutes ses toiles. Ce sera un tournant important pour lui qui pourra désormais vivre de son art.

mercredi 1 octobre 2014

Marc-Aurèle Fortin

Je me souviens lorsque je suis entrée pour la première fois dans le Musée Marc-Aurèle Fortin dans le Vieux Montréal, une œuvre gigantesque avait attirée mon attention. Elle faisait tout le mur au fond de la galerie. Un arbre y trônait en monarque absolu des lieux. C'est cette toile que j'ai en tête lorsque je pense à Fortin. Il a d'ailleurs fait une série de grands arbres, surtout des ormes comme on peut voir ici.

Les grands arbres
Marc-Aurèle Fortin (1888-1970) est un peintre paysagiste réaliste québécois.Il a suivi tôt des cours de dessin au Monument national puis à l'École du plateau à Montréal. Il entreprend sa carrière de peintre à Edmonton mais quitte pour les États-Unis en 1911 et va étudier la peinture à Chicago et New-York. Il revient au Québec en 1914 ou il perfectionne un langage pictural qui lui est propre. On le considère alors comme autodidacte. Sa vie a cependant été triste et pauvre.

Il a travaillé l'huile, l'aquarelle et l'estampe. Il développe une technique avec laquelle il peint sur des fonds gris qui lui permet de «décrire l’atmosphère chaude des ciels du Québec» et sur des fonds noirs afin «d'intensifier la relation ombre et lumière». Il allie l'observation directe de la nature à la forme et à la couleur. Il sera très prolifique jusqu'en 1955, environ trois tableaux par semaine, mais la maladie le minera et il mourra aveugle et amputé. 

Je vous laisse sur ce vidéoclip qui nous présente plusieurs des œuvres de Fortin. On dit que, malheureusement, ayant laissé quelques 2 000 tableaux à son gérant, ce dernier aurait fait prendre le chemin du dépotoir à plusieurs d'entre eux.

Francis C. - You tube