Vous avez certainement déjà vu une toile qui donne la sensation de bouger, d'être en mouvement? Mais comment simuler le mouvement dans un dessin, comment diable une abstraction peut-elle «bouger»?
Une des techniques consiste à ne pas tout peindre d'une scène, on omet des détails qui pourtant pourraient faire partie de la scène. Retournez à mon billet d'hier «Sortir du cadre», vous en avez là un bon exemple. Le spectateur devine facilement le mouvement du guerrier et celui des animaux en arrière-plan.
Une des techniques consiste à ne pas tout peindre d'une scène, on omet des détails qui pourtant pourraient faire partie de la scène. Retournez à mon billet d'hier «Sortir du cadre», vous en avez là un bon exemple. Le spectateur devine facilement le mouvement du guerrier et celui des animaux en arrière-plan.
La ligne droite vs la courbe
La ligne droite est le plus court chemin entre deux points. Tous les mathématiciens vous le diront. Cependant, en dessin et en peinture, si l'artiste veut donner l'effet de mouvement, il faut l'oublier. En effet, la ligne courbe simule l'effet de mouvement. La ligne droite rend la toile complètement immobile. Mais la courbe est parfois bien difficile à réussir pour arriver à son objectif.
Je vous présente quelques toiles pour illustrer le concept de mouvement.
Voici donc une première œuvre qui, comme vous pouvez le constater, paraît statique. Les artistes ne veulent pas nécessairement créer un mouvement, Donc, ici c'est réussi pour la recherche de Mark Rothko (Untitled). Juste à première vue, c'est le calme plat dans sa toile. Il faut aller voir plus loin pour comprendre sa recherche. La zone foncée est confrontée au travail turbulent du pinceau puis à l'ajout de bleu et d'ocre dans le bas. Rothko est un contemporain de Barnet Newmab et fait lui aussi partie du mouvement expressionnisme abstrait américain.
La prochaine toile figurative d'Edward Hopper nous donne aussi la sensation que tout est arrêté dans le temps. Même le personnage semble figé. Les lignes sont droites, la pose du personnage est très verticale et statique. On lui donne le qualificatif du peintre de l'immobilité.
Par contre dans l’œuvre suivante, Les oliviers, Van Gogh, nous donne vraiment l'impression de sentir le vent dans les oliviers et dans l'herbe au sol. Même les nuages semblent poussés par lui. La route, tordue, nous amène au loin.
J'ai choisi cette abstraction sur le web. Elle nous donne vraiment l'impression de mouvement, comme si une vague emportait tout avec elle. Je n'ai malheureusement pas retrouvé le nom de l'artiste qui l'a peinte. |
Les informations que je donne sont vraiment très succinctes alors qu'on pourrait en jaser pendant des heures. Je tente simplement de donner le goût d'aller voir plus loin et celui de savoir apprécier une œuvre d'art peu importe sa forme ou la technique utilisée pour la créer. Personnellement, j'explore encore le mouvement dans mes toiles. Cette exploration pourrait également se traduire en recherchant son absence... mais cela deviendrait beaucoup plus difficile pour moi de demeurer statique. Pour le moment, la structure d'acier à laquelle je m'attaque est très linéaire et droite, en fait elle ressemble à une échelle. J'espère que la toile à l'arrière arrivera à l'agiter quelque peu.
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