Une toile de la canadienne Emily Carr (1871-1945) a atteint e prix de 3,39 millions de dollars aux enchères par la maison Heffel vendredi dernier à un acheteur dont le nom n'a pas été révélé. The Crazy Stair, une huile sur toile datant de 1928 ou 1930 est une des œuvres majeures inspirée des totems des villages autochtones de la Colombie-Britannique.
Emily Carr est l’une
des peintres les plus connues au Canada et a surtout travaillé
sur les paysages boisés de l’Ouest canadien, puis sur la vie et la
culture des Premières Nations.
Image National Post
On la reconnait facilement par son art totémique ainsi que ses paysages de la Colombie-Britannique.Avant-gardiste pour son époque, elle n'eut que peu de succès. Cependant, en 1927, la Galerie nationale du Canada s'intéressant à l'art traditionnel autochtone, elle fut invitée à participer à une exposition pour faire le lien entre l'art autochtone et les peintres modernes du Canada. On pense ici au Groupe des sept.
L'origine du mouvement Fluxus remonte à la fin des années 1950 avec l'influence du dadaïsme, l'enseignement de John Cage lui-même influencé des ready-made de Marcel Duchamp et de la philosophie zen. On remet alors en question la notion d’œuvre d'art. C'est dans le cadre d'un cours de Cage que se rencontrèrent les initiateurs du mouvement.
Le mouvement regroupe autant les arts visuels, la musique que la littérature. Les artistes organisent des happenings, concerts, produit des livres et revues, confectionne des objets. On se questionne, entre autre, sur le statut de l’œuvre d'art, la place de l'art dans la société, le rôle de l'artiste. Le groupe définit Fluxus comme un non-mouvement et à travers l'humour et la dérision produisent ainsi de l'anti-art ou l'art-distraction.
Les artistes voulaient supprimer toutes les
frontières entre l'art et la vie : donc, tout est art. Les réalisations Fluxus n'ont rien de formel, ni d'esthétique, et ne sont pas même considérées comme des œuvres. On met l''accent sur la mise en scène du banal, du quotidien,
de tout ce qui ne serait pas de l'art : il n'est pas beau. On intègre le public à la performance artistique et on désire supprimer l'idée d'un art qui se donne à voir. L'art s'expérimente et se vit. Les artistes Fluxus insistent sur le côté éphémère de leur art.
En Europe, le festival Fluxus Internationale Festspiele neuester Musik donné à Wiesbaden, en Allemagne, organisé par George Maciunas, avec l'aide de Joseph Beuys (billet précédent) le mouvement Fluxus est pour la première fois clairement identifié.
En Amérique, le mouvement regroupe plusieurs artistes dont les initiateurs Jackson Mac Low, Dick Higgins, George Brecht ou La Monte Young.
Dans la lignée directe de John Cage, Allan Kaprow développe les happenings tandis que George Brecht met en scène des «events». La Monte Young, lui, explore les dimensions musicales ouvertes par John Cage et poursuit son travail sur le silence : c'est à la New School for Social Research qu'il rencontre Yoko Ono, dont l'atelier est un lieu permanent de manifestation aux croisement de la musique et de l'« action vivante ».George Maciunas, inspiré par Yoko Ono, organise alors dans sa galerie AG des événements.» - Wikipédia
Le clip vidéo suivant explique plutôt bien le mouvement Fluxus.
Kallie Rogers, You Tube
Référence :Marcel Alocco, Fluxus, Events et Musique 1964-1968, éd. Galerie Alain Oudin, Paris, 2013.
Joseph Beuys (1921-1986) est un des plus grands artistes allemand du XXe siècle. Il a laissé beaucoup de peintures, dessins, sculptures, performances, vidéos, installations et de nombreuses théories. Il était tès engagé politiquement. Il définira le concept de «sculpture sociale». Il pose un regard sur l'humanisme, l'écologie et la sociologie. Il fut considéré être le pendant allemand des artistes Fluxus. Je reviendrai sur ce mouvement dans un prochain billet.
Pilote de la Luftwaffe sur le front russe pendant la 2e Guerre mondiale, il s’écrase en Crimée, moment à partir duquel il instaure sa légende
personnelle : malgré le fait qu’une patrouille allemande l’ait retrouvé
et emmené à l’hôpital, Beuys raconta qu'il était revenu à la vie, recueilli par des nomades
tartares
qui l’avaient nourri de miel, recouvert de
graisse et enroulé dans des couvertures de feutre. Ces éléments deviendront récurrents dans sa production
artistique (Pompe à miel). Il utilisera aussi
couramment ces matériaux en souvenir de
cet incident qui lui ont sauvé la
vie.(La horde).
À partir de 1964, il inclut dans ses installations des matériaux organiques qui le ramènent à son accident d’avion : le feutre isolant du froid, la graisse symbolisant la chaleur et l’énergie, le miel et la cire d’abeille, la terre, le beurre, les animaux morts, le sang, les os, le soufre, le bois, la poussière, les rognures d’ongle, les poils.
Ces derniers matériaux montrent la réutilisation par Beuys des déchets pour les mettre au service de l’art et
explorer leur matérialité. De nos jours, plusieurs artistes suivent les traces de l'artiste en réutilisant des matériaux organiques dans leur travail.
Par exemple, pour Beuys, la graisse avait des propriétés chaotiques qui varient selon la température par exemple, devenant informe sous la chaleur et se figeant dans un environnement de froideur, elle lui permettait de changer le mouvement de la sculpture.
«C’était la puissance dans une condition chaotique, dans une condition de
mouvement et dans une condition de forme. Et ces trois éléments, forme,
mouvement et chaos étaient de l’énergie non déterminée d’où j’ai tiré
ma théorie complète de la sculpture, de la psychologie de l’humanité
comme pouvoir de volonté, pouvoir de pensée et pouvoir de sensibilité ;
et j’ai trouvé que c’était là le schéma adéquat pour comprendre tous les
problèmes de la société.»
Son personnage inventé revient dans toutes ses prestations, ses performances, notamment avec le coyote dans I like America and America likes me dont vous pouvez voir un extrait ici.
Pour cette occasion, il a quitté l'Allemagne enroulé dans une couverture de feutre et, en atterrissant à New York, une ambulance l'a transporté jusqu'à la galerie où il présenta sa performance. Donc, il n'a jamais foulé le sol des États-Unis tant que durait la guerre au Viet-Nam. Pour la performance, il a coexisté pendant trois jours avec un coyote sauvage et,. pendant ce temps, le coyote déchirera ses couvertures de feutre. L'homme et l'animal partageront feutre, paille et territoire pendant ces trois jours avant le départ de l'artiste semblable à son arrivée.
Comme il a laissé plusieurs vidéos, il vous sera facile d'en retrouver plusieurs sur You tube. La seule difficulté est que la plupart de ces vidéos est de langue allemande.
Robert Morris (1931- ) est un artiste conceptuel, plasticien et écrivain américain. On le considère, avec Donald Judd, comme l'un des principaux représentants et théoriciens du minimalisme. Il a également contribué au développement de l'art performance, d'installation ainsi que de land art dont je vous ai déjà parlé.
Dans les années 1950, il est influencé par l'expressionnisme abstrait, plus particulièrement par les œuvres de Jackson Pollock. Par la suite avec son épouse. il s'intéresse à la danse et à la chorégraphie. C'est durant les années 1960 et 1970, qu'il contribuera au développement des disciplines artistiques que sont la sculpture minimaliste, le «process art» (où le processus revêt toute son importance) ainsi que le land art (en 1967 avec Steam, une version anticipée du Land art).
Robert Harris, Wall hanging, 1969-1970, Adagp, Paris, 2006
Il réalise son mémoire de maîtrise sur le sculpteur italien Brancusi. Théoricien, il écrira par la suite plusieurs articles remarqués dans Artforum. Par la suite, il évoluera vers la figuration vers la fin des années 1970 pour ensuite revenir, dans les années 1990 à son travail du début. Il vit et travaille encore à New York.
De son vrai nom Edwin Parker Twombly Jr., Cy Twombly (1928-2011) est un artiste américain qu'il est difficile à relier à un mouvement artistique particulier du XXe siècle. On pourrait le relier autant à l'expressionnisme abstrait, qu'au pop art ou au minimalisme. Il est plutôt en marge des courants artistiques. Il était peintre, sculpteur, photographe et dessinateur.
Se recoupent dans son œuvre le fameux dilemme abstraction/figuration mais également l'intervention de la psychanalyse, le primitivisme et le rôle de l'écriture en peinture. Il choisit souvent des thèmes reliés à l'Antiquité ou à la littérature ancienne.
Il recevra une formation classique en arts dans les années 1940 et au début des années 1950. Il présente sa première exposition en 1951 à la Galerie Kootz de New York.
On retrouve une grande diversité dans ses toiles au niveau technique. Plusieurs de ses toiles sont des surfaces blanches sur lesquelles il trace chiffres, croix, figures géométriques, gribouillis réalisés
au doigt, griffonnages en hachures ou en boucles, écoulements sanglants
ou scatologiques quelques mots. L'écriture est brisée, les lettres
majuscules se mélangent aux minuscules, les mots sont
raturés, biffés. La toile achevée, l'essentiel de la surface de la toile reste
vierge. Il peint une forme sur la toile en laissant couler la peinture qui descend jusque dans le bas de la toile.
Ses sculptures sont un assemblage d'objets modestes aux dimensions réduites recouverts de peinture blanche.
Otto Dix (1891-1969) est un peintre et graveur allemand expressionniste. Il a vécu les deux grandes guerres en s'engageant comme volontaire durant la première et par obligation à la seconde au cours de laquelle il sera fait prisonnier en Alsace par les Français. Plusieurs de ses œuvres seront détruites par les Allemands qui les qualifieront de dégénérées.
Dix voulait que ses toiles révèlent des vérités choquantes que son expérience durant la Première Guerre mondiale hantait. Le regard qu'il portait sur ses contemporains na laissait place à aucune concession. Ses thématiques englobaient les champs de bataille, les rues, les bordels, le régime nazi. Ses personnages tourmentés dérangeaient. Ils me font, personnellement, penser à Bacon. Dix exerçait en même temps une étrange fascination.
Peintre et graveur expressionniste d'origine norvégienne, Edvard Munch (1863-1944) fait encore parler de lui à travers le monde ces jours-ci. J'y reviens un peu plus loin. Ses débuts en peinture s'inspirent du réalisme français. Il montre beaucoup de talent artistique. Il séjournera à Paris, Munich entre autres. Son séjour à Paris, au début des années 1990. permettra à sa peinture de se transformer. Il présentera, à Berlin en 1992, une exposition de ses œuvres parisiennes qui tournera au scandale.
Ses sujets sont variés et, pour exprimer ses émotions, il malmène ses supports (toiles griffées, exposées aux intempéries, gestuelle agressive, empreintes, etc.).
On le reconnait facilement par le tableau Le cri dont l'une des quatre versions fut vendue pour la somme record de 119,9 millions de dollars en 2012. Il a détenu jusqu'à tout récemment le record de vente d'un tableau aux enchères. Munch peignait souvent plusieurs versions de certaines de ses œuvres.
Edvard Munch: Le cri, 1893
Munch fait encore parler de lui en ce moment parce qu'on a retrouvé avec la découverte du trésor nazi, 17 œuvres de Munch. Il fut un artiste très productif.
Vous retrouverez une partie de son œuvre sur ce clip vidéo.
Il vous faut lire un article intéressant de Josée Blanchette aujourd'hui dans Le Devoir intitulé Le libraire, dernier métier romantique. Je vous le souligne car même à l'ère des livres numériques qui font maintenant partie de la vie de bien des gens, je garde également mon livre papier sur ma table de chevet, il me suit dans la salle d'attente du médecin ou dans le parc l'été.
Bien entendu, les libraires se sont adaptés au nouveau marché mais ils vendent toujours, et je l'espère pour longtemps, les formats papier. Je ne peux présumer pour vous mais, lorsque je mets les pieds dans une librairie, je deviens «compulsive». Je ne me lasse jamais des découvertes qu'on peut y faire... et je sors la plupart du temps avec au moins un exemplaire dans mon sac.
J'aime entrer dans une librairie, flâner, découvrir ce que je cherche pas à prime abord, bref trouver un bouquin qui deviendra mon ami durant les prochains jours. Et puis, je ne le nierai pas, la section jeunesse m'attire plus que tout. Je tente de transmettre ma passion à mes petits enfants en choisissant soigneusement LE livre que je pourrai leur lire et, ma foi, j'y réussis très bien.
Bref, je vous invite à songer à votre rapport avec le livre... peu importe le format finalement. Car lire, c'est l'évasion, l'apprentissage, le dépaysement, la découverte, l'imaginaire, la vie...
Vassily Kandinsky (1866-1944) est né à Moscou dans une famille aisée. Il entre à l'Académie des beaux-arts de Munich en 1896 après avoir tenté des études en droit. Son séjour à Paris en 1906-1907 lui fait découvrir des artistes tels Picasso, Matisse, Cézanne. Il fondera avec Franz Marc et quelques expressionnistes allemands, en 1911, Le Cavalier bleu.
Il publiera plusieurs livres sur l'art notamment son fameux Point Ligne Plan ainsi que Du spirituel dans l'art, et dans la peinture en particulier qui constitue un premier traité sur l'art abstrait. «il enseignera au Vkhutemas de Moscou puis au Bauhaus de Weimar et de Dessau. Cependant la théorie de Kandinsky se distingue de sa pratique.
Il enseignera au Bauhaus jusqu'à sa fermeture par les nazis en 1933. Par la suite il partira en France pour s'y installer jusqu'à son décès vers la fin de la guerre. Durant son passage au Bauhaus, l'importance des éléments géométriques grandit autant dans son art que dans son enseignement. Il produira énormément durant cette période.Ses œuvres sont libres, les surfaces riches en couleurs et en dégradés.
Jaune - rouge- bleu, 1925
À Paris, il se retrouvera isolé car l'art abstrait et particulièrement géométrique n'est pas reconnu. Nous sommes à l'époque du cubisme et de l'expressionnisme. Sa peinture évoluera durant cette période alors que des formes biomorphiques (forme végétales, animales, humaines) avec des contours souples et non plus géométriques. Il exprime sa vie intérieure dans son art. C'est à cette époque qu'il utilise le sable qui, mélangé à la peinture, donne à celle-ci une texture granuleuse. De nos jours nous achetons ce produit déjà tout fait, du moins avec l'acrylique.
Le nom d'Egon Schiele (1890-1918) vous dit quelque chose? Schiele était un peintre et dessinateur autrichien, contemporain de Gustav Klimt dont il a été l'élève. On classe sa peinture comme faisant partie du mouvement expressionniste mais imprégnée par la Sécession viennoise.
Dès son plus jeune âge, il découvre son intérêt pour le dessin. Après la mort de son père, il commence la peinture et ferra à ce moment beaucoup d'autoportraits. Il en peindra une centaine durant sa carrière.
Autoportrait, 1912
Ses peintures provoquaient les spectateurs à cause de leur rapport avec l'érotisme et la mort, ceux-ci jugeant les toiles de l'artiste trop audacieuses. Ce qui n'empêche pas sa renommée s'étendre hors de son pays. Il expose, entre autres, à Budapest, Paris, Munich, Berlin, Bruxelles, Rome.
On reconnaît aisément ses portraits grâce à la facture de ses personnages.
Il exécutera un portrait de Gustav Klimt sur son lit de mort en février 1918 et prendra, à sa place, la relève pour la 49e exposition de la Sécession viennoise. L'exposition fut un succès et Schiele reçut alors plusieurs commandes qu'il ne pourra toutes réaliser car il est décédé quelques mois plus tard, à 28 ans, de la grippe espagnole qui avait emporté également sa femme enceinte quelques jours plus tôt.
Je vous invite à regarder ce vidéo clip. Vous y reconnaîtrez facilement les toiles de l'artiste.
You tube
Un film biographique a même été réalisé sur l'artisteen 1980 par Herbert Vesely. Egon Schiele, enfer et passion, une coproduction France, Autriche et Allemagne de l'Ouest. Le film met en vedette Mathieu Carriere et Jane Birkin.
Si vous passez par New York, il faut voir au Museum of Arts and Design l'exposition Out of Hand : materializing the postdigital. L'exposition présente plus de 120 œuvres ou d'objets créés à partir d'imprimantes 3D. On y retrouve les œuvres d'environ 80 architectes, artistes et designers représentant une vingtaine de pays.
Nous y retrouvons, entre autres, l'artiste Frank Stella (billet précédent), le designer Michael Schmidt et l'architecte Francis Bitonti. Et, pour couronner le tout, vous pourrez même vous payer pour environ 30$ une réplique miniature de vous même en passant par tout le processus de création et d'impression naturellement.
Gustave Klimt (1862-1918) était un artiste peintre symboliste autrichien . Il fut l'un des membres les plus en vue du mouvement Art nouveau de Vienne. Nous retrouvons dans son oeuvre beaucoup de personnages, autant portraits que nus, des sujets allégoriques, des paysages. Il fut également dessinateur, céramiste, décorateur et lithographe. «Un des thèmes récurrents du travail de Klimt est la femme dominatrice personnifiée par la femme fatale.» - Wikipédia Il a peint de nombreux portraits de femmes, notamment de sa principale compagne Émilie Flöge qui tenait une maison de couture.
En 1892, il rompt avec l'académisme t devient président d'un groupe de dix-neuf artistes «dont l'objectif est de réformer la vie artistique de l'époque et de réaliser des œuvres d'art qui élèvent « l'art autrichien à une reconnaissance internationale à laquelle il aspire». - Wikipédia
De 1900 à 1907, il crée les toiles La Philosophie, La Médecine et La Jurisprudence commandées par l'université de Vienne pour décorer le hall d'entrée ont été détruites par les nazis en 1945. Ces toiles feront l'objet de nombreuses critiques, l'université s'attendant à des représentations plus classiques.
En 1902, lors d'une exposition consacrée à la musique de Beethoven, il présente une fresque de sept panneaux pour représenter la Neuvième Symphonie. L'oeuvre est approuvée par Gustav Mahler malgré qu'elle fait ecore l'objet de critiques.
1902-1903 voit également naître la période dorée de Klimt. Wn 1905, il peindra la fameuse toile Le baiser. Il ne s'est jamais marié mais a eu, de ses nombreuses conquêtes, quatorze enfant illégitimes officiels.
Le Baiser, 1906-1908, Huile sur Toile, 180 × 180 cm, Galerie Österreichische, Vienne
Et ne ratez pas l'occasion d'aller voir ce tableau au Musée des Beaux-Arts du Canada à Ottawa lors de votre prochaine visite. Fascinant!
Espoir I, 1903, MBAC (acheté en 1970)
Vraiment un artiste fascinant dont vous pouvez admirer le travail dans ce clip vidéo avec comme trame sonore ce Concerto pour piano et orchestre de Mozart.
Du 20 au 25 novembre 2013 se tiendra la 36e édition du Salon du livre de Montréal. Si vous aimez l'effervescence qui anime un tel événement ou rencontrer votre auteure ou auteur de prédilection, il vous faudra faire un petit détour par la Place Bonaventure.
Les journaux du week-end tracent les grandes lignes de l'événement et le site web du salon vous donne tous les détails. Si comme moi vous aimez offrir un livre en cadeau, vous en aurez plein la vue et les oreilles.
Je m'attarde à un article du journal Le Devoir intitulé Le nouveau coup de crayon de Rogé, une entrevue de Amélie Gaudreau. Je m'intéresse depuis toujours à la littérature pour enfants... mes anciens étudiants et étudiantes vous le confirmeront. Dans cet article, Rogé, alias Roger Girard, est un ancien publicitaire «recyclé» en littérature jeunesse. Il écrit, dessine les illustrations de ses livres et s'associe également avec Gilles Chouinard, ex-professeur à l'Université Laval, également ex-collègue du monde publicitaire et ami, «qui a eu l’idée de
l’histoire de Tyrano nez rouge, en trouvant d’abord ce titre au
calembour savoureux, en lui demandant d’illustrer cette « préhistoire de
Noël » d’abord publiée en 2007»- Le Devoir . Il a vendu 12 000 exemplaires de Le Tyrano nez rouge... pas mal pour le Québec!
Le Devoir, 16 novembre 2013
L'auteur a remporté plusieurs prix dont le Prix jeunesse des libraires 2013 dans la catégorie des 5-11 ansavec son album Mingan, mon village. Les deux auteurs seront présents au salon et disponibles pour rencontrer les jeunes.
Ce matin dans Le Devoir nous apprenons que le prix Paul-Émile-Borduas vient d'être attribué à Marcel Barbeau, co-signataire du Refus global. Il est le quatrième signataire du fameux document à recevoir le prix, après Riopelle, Ferron et Leduc.
«Le prix Paul-Émile-Borduas est accordé à une personne pour l'ensemble de son œuvre dans
les domaines des arts visuels, des métiers d'art, de l'architecture
et du design. Les disciplines reconnues aux fins de ce prix dans le domaine des arts
visuels sont la peinture, la sculpture, l'estampe, le dessin, l'illustration,
la photographie, les arts textiles, l'installation, la performance, la
vidéo d'art et les arts multidisciplinaires. Les disciplines reconnues dans le domaine des métiers d'art
sont celles qui se rapportent à la transformation du bois, du
cuir, des textiles, des métaux, des silicates ou de toute autre
matière.» - Les prix du Québec
Natif de Montréal, Marcel Barbeau s'inscrit, au début des années 1940, au programme d'artisanat en ébénisterie de l'École du Meuble de Montréal.Parmi ses enseignants on retrouve Paul-Émile Borduas avec lequel il découvre sa passion et son talent pour l'art.
Au cours de l’été 1948, il signe le manifeste Refus global et il participe à son impression. Une de ses sculptures, Coquille évoluée des mers brûlantes, y est reproduite. Le manifeste paraît le 8 août et fait scandale dans la société québécoise.
Il est très actif dans le milieu artistique, participe à plusieurs expositions. Il exposera à New York pour la première fois en 1952.
«Fidèle au principe de la
spontanéité du geste, il est aussi parmi les premiers à plonger dans
l’aventure plus formaliste des années 1960 et devient une des
principales figures au Canada de l’op art. On dit de lui également qu’il
a décloisonné, par ses expériences des années 1970 avec des danseurs et
des musiciens, les limites du tableau, bien avant que l’épithète de
« multidisciplinaire » ne fasse partie du vocabulaire.» - Le Devoir
Rétine virevoltante, 1966, de Marcel Barbeau (acrylique sur toile, 203,5 x 203,5 cm) - Le Devoir, 16 nov. 2013
Aujourd'hui, à 88 ans, Marcel Barbeau continue de peindre et de sculpter. Il présente son travail dans ce clip vidéo.
Le 30 mars 2013, je vous parlais de Francis Bacon, peintre anglais. Pour revenir sur le sujet, nous apprenons qu'un triptyque de Bacon a atteint le prix le plus élevé lors d'une vente aux enchères chez Christie's à New York. Trois études pour le portrait de Lucian Freud, a trouvé acheteur au prix de 142,4 millions de dollars américain dépassant ainsi le record de la toile Le cri d'Edvard Munch vendue auparavant à 120 millions toujours en dollars américains.
Je tiens à souligner ce fait pour les amateurs de l’œuvre de Bacon. La mise aux enchères de « Trois études pour le portrait de Lucian Freud », de Francis Bacon, chez Christie's à Manhattan. Photo : Christie's
Toujours lors de cette même vente, une sculpture de Jeff Koons, dont je vous ai parlé plus récemment a battu un record mondial de vente aux enchères pour un artiste vivant. Balloon Dog(Orange) a atteint 58,4 millions $ US. L'œuvre en acier inoxydable d'une hauteur de 10 mètres ressemble à un chien fait avec des ballons pour enfants.
www.artsjournal.com
«The orange dog -- or as Christie's puts it, "one of the most recognizable images in today’s canon of art history" »
On peut lire dans la presse.ca un article intéressant sur la 15e édition de Montréal en lumières qui se tiendra du 20 février au 2 mars 2014. On nous y dévoile la programmation des spectacles à venir, tant au niveau chanson que cirque, arts visuels, humour ou théâtre.
Vous pouvez également vous rendre sur la page de Montréal en lumières pour toutes les informations à ce sujet. Vous pourrez assister aux représentations de Michel Rivard, Juliette Gréco, Dan Bigras, François Léveillée, Barbara Hendricks... pour ne nommer qu'eux.
On l'annonce suffisamment à l'avance pour que vous puissiez le prévoir à votre agenda. Même durant l'hiver Montréal fourmille d'activités qui réchauffent le cœur, de quoi briser la grisaille de l'hiver à venir. D'ailleurs, la fameuse Nuit blanche à Montréal se tiendra le 1er mars.
Ne pas manquer l'exposition de l'artiste René Derouin.
«Dans le cadre de la 15e édition de MONTRÉAL EN LUMIÈRE,
la Galerie de la Maison du Festival Rio Tinto Alcan présente Éclipse,
une exposition inédite signée René Derouin, une sélection d’œuvres
récentes créées expressément pour l’événement, chacune d’elle jouant
avec la lumière et les contrastes de façon fort surprenante. Artiste
émérite et lauréat du prestigieux prix Paul-Émile-Borduas, René Derouin
ancre son travail dans l’américanité, rendant ainsi hommage à notre
identité et ses territoires depuis plus de 50 ans. Une chance unique
d’accéder, en primeur à Montréal, aux œuvres les plus récentes d’un
artiste incomparable !»
D'ailleurs, si vous n'avez pas eu la chance de voir son exposition Fleuve à la Grande bibliothèque, il vous sera possible de le faire jusqu'au 23 mars 2014. J'y suis passée et elle vaut vraiment le détour. Selon l'article, René Derouin léguera ses archives personnelles (dessins, esquisses, photos, correspondances et documents audiovisuels) à BAnQ (Bibliothèque et Archives nationales du Québec) suite à cette exposition.
Comment vous parler de Salvador Dali (1904-1989) en quelques lignes seulement? C'est impossible. Donc, je choisirai quelques liens pour votre curiosité. Je vous offre, pour débuter, une citation de Dali qui dit tout : « Le surréalisme, c'est moi.
» (Extrait de Journal d'un génie)
Bien oui, lorsqu'on pense Dali, on pense surréalisme. Il est également l'un des artistes les plus connus de l'histoire de l'art. Il était peintre, scénariste, sculpteur, graveur et écrivain.
À Madrid, lors de ses études, il se liera d'amitié avec Federico García Lorca et Luis Buñuel avec qui il réalisera deux films soit Un chien andalou (1929) et L'Âge d'or (1930). Sur les conseils de Joan Miró, il quitte pour Paris après ses études et il y rencontre les surréalistes et sa future femme Gala. C'est là qu'il inventa la méthode paranoïaque-critique.qui selon ce qui s'en disait, lui permettait d'accéder au subconscient, libérant les énergies artistiques créatrices. Puis, exclu du groupe, il quitta l'Europe en guerre pour New-York où il fit fortune.
De retour en Catalogne en 1949, il se tourna vers le catholicisme et s'inspira de la peinture de la Renaissance et des progrès de la science pour trouver son style le «mysticisme corpusculaire».
Thématique de Dali
Ses principaux thèmes furent le rêve, le comestible, la religion et sa femme Gala. Entre autres, La Persistance de la mémoire est l'une de ses toiles surréalistes les plus célèbres et le Christ de saint Jean de la Croix
demeure l'une de ses principales toiles à motif religieux.
«Artiste très
imaginatif, il manifestait une tendance notable au narcissisme et à la
mégalomanie qui lui permettaient de retenir l'attention publique mais
irritait une partie du monde de l'art qui voyait dans ce comportement
une forme de publicité qui dépassait parfois son œuvre.» - Wikipédia
«Deux musées lui
furent dédiés de son vivant, le Salvador Dali Museum et le théâtre-musée Dalí. Dalí créa lui-même le second, comme une œuvre surréaliste à part entière.La sympathie de Dalí pour Francisco Franco,
son excentricité et ses œuvres tardives font de l'analyse de son œuvre
comme de sa personne des thèmes difficiles et sujets à controverses.» - Wikipédia
Très contesté par les critiques et ses pairs, Dali avait le talent d'un génie et laissa un héritage énorme. Ses toiles, très recherchées des collectionneurs, ont atteint des sommes d'au-delà 4 millions d'euros (Ma femme nue regardant son propre corps devenir marches, trois vertèbres d'une colonne, 1945)
«Une rumeur affirme que Dalí avait été forcé, par son entourage, de
signer des toiles vierges afin qu'elles puissent être peintes par
d'autres et vendues après sa mort, comme des originaux, nourrissant la suspicion et dévaluant en conséquence les œuvres tardives du maître. (Mark Rogerson, The Dalí Scandal: An Investigation, Victor Gollancz, 1989 (ISBN0-575-03786-5).»
Vous trouverez, sur You tube, plusieurs interviews de l'artiste et plusieurs documents sur son œuvre. J'ai choisi ce clip vidéo qui donne une bonne vue d'ensemble du phénomène Dali et de son œuvre.
samedi 9 novembre 2013
Drôle tout de même, dans mon billet du 13 novembre je présentais brièvement Marc Chagall. Je n'avais pas vu que depuis le 25 octobre dernier l'exposition Chagall : Daphnis et Chloé se tient au Musée national des beaux-arts à Ottawa. Quelle belle occasion de découvrir l'artiste à travers cette thématique qui compte 42 lithographies qui sont toutes présentées lors de cette exposition qui se terminera le 6 février 2014.
J'ai quelque peu délaissé mon blogue dernièrement afin de vivre plus intimement le plus beau des tableaux, soit la naissance de mes 4e et 5e petits enfants, Marianne et William à Rimouski. Vous comprendrez que j'aie pu délaisser toutes mes occupations pour ne me consacrer qu'au plaisir de les tenir dans mes bras. D'ailleurs, maman Stéphanie et papa Simon nous ont beaucoup gâtés lors de nos visites à l'hôpital.
De retour à Montréal, j'entrerai par la suite dans mon atelier... Voici un de mes derniers tableaux qui a déjà trouvé une proprio... et une nouvelle signature.
Langueur pétulante, 2013, multimédia, 16x16 po
À suivre pour les prochaines
créations et pour la présentation, dans ce blogue, des artistes qui
trouvent un écho en moi. Par ailleurs, si vous désirez connaître des
artistes ou des formes d'art en particulier, n'hésitez pas à m'en faire la demande. Je puiserai à travers le web et dans mes nombreux cours en histoire de l'art qui pourront alors servir à d'autres que moi.
Un article intéressant dans Le Devoir samedi dernier qui parle de la peinture de paysage qui, selon Jerôme Delgado, est toujours actuelle. Il nous parle de deux expositions dont celle de Richard Purdy, un artiste dont je vous ai déjà parlé (7 avril 2013), aux galeries Roger Bellemare et Christian Lambert, jusqu’au 2 novembre prochain.
Purdy, originaire de la région Ottawa-Hull est connu à travers le monde. Vous retrouverez sa biographie sur son site. Pour cette exposition, inspiré par Krieghoff il a imprimé des photographies en noir et blanc qu'il avait prises sur les sites où l'artiste a peint ses toiles. À partir de ces photographies, il a peint des toiles les plus près possible de l’œuvre originale.
«La fidélité de ses représentations est donc souble; elle concerne autant un lieu véridique d'un tableau historique.» J. Delgado. Le Devoir, 2 novembre 2013
Guy L'Heureux. Le Devoir, 2 nov. 2013
Galerie Roger Bellemare
Galerie Christian Lambert
372, rue Sainte-Catherine Ouest, Suites 501-502
Montréal, Québec
Canada H3B 1A2
Ce peintre que j'aime beaucoup, Marc Chagall (1887-1985), est d'origine biélorusse. et a été naturalisé français en 1967. Il est très célèbre à travers le monde entier. On dit qu'il s des caractéristiques surréalistes ainsi que néo-primitivistes. On retrouve ses oeuvres partout à travers le monde ainsi que dans deux musées qui lui sont consacrés, un à Nice et l'autre à Vitebsk.
Au dég=but des années 1910, à son arrivée à Paris, il se lie d.amitié avec Blaise Cendrars qui pale russe. Il errera par la suite entre la Russie, l'Allemagne, la France, Les États-Unis pour, finalement revenir en France o;u il terminera sa vie.
On ne peut le relier à aucune école artistique. Certains le relient au courant surréaliste car ses œuvres sont reliées au rêve.
André Malraux, alors ministre de la Culture du général de Gaulle, fit entrer Chagall à
l'Opéra. Il lui confia
le soin de repeindre le plafond situé sous la coupole du palais Garnier. Chagall réalisa deux maquettes. Celle qui fut retenue fut agrandie
sous son contrôle dans un atelier de la manufacture des Gobelins. Le
nouveau décor fut inauguré en septembre 1964.
«Chagall avait conçu sa composition comme un hommage à
l'universalité de la musique d'opéra et de ballet en s'inspirant de
l'œuvre de quatorze compositeurs, parmi lesquels Berlioz, Debussy,
Mozart, Rameau, Stravinsky,Tchaïkovski et Wagner. Dans le disque
central, on reconnaît la Carmen de Bizet, la Traviata de Verdi, le Fidelio de Beethoven, l'Orphée et Eurydice de Gluck» - Encyclopédie Larousse en ligne
L'une des ses œuvres très connues, Les Mariés de la tour Eiffel ci-contre, représente bien le travail de Chagall. Vous retrouverez la description et l'analyse de l’œuvre sous le lien proposé.
Peu après sa mort, à la fin des années 1980, éclate l'affaire Chagall. Plusieurs de ses œuvres sont volées et écoulées sur le marché de l'art. L'affaire se terminera par l'arrestation et la condamnation de trois marchands du milieu de l'art.
Il demeure, encore aujourd'hui, l'un des peintres les plus connus et les plus appréciés du XXe siècle.
Je vous laisse sur un petit vidéo clip qui présente quelques unes de ses toiles. Vous en trouverez plusieurs autres sur You tube. Celle-ci, se présente sous une trame sonore de Moby.