Chaque fois que je regarde cette toile je tente d'y revenir et de poursuivre ma création. Je dis bien que je tente... mais ce n'est pas évident. Il faudrait probablement que je passe une couche de «gessso» par dessus et que je reparte à zéro.
Commencée l'an dernier durant le printemps érable, je n'ai jamais pu la terminer. Je me suis dit que je pourrais bien profiter du fait que je ne passais pas mes soirées à corriger des travaux pour peindre un peu. Voilà, par une soirée un peu quelconque, je décide d'accrocher une toile sur mon chevalet et de profiter de ce moment de liberté. Je me souviens avoir choisi une version que j'adore du Stabat matter de Pergolési qui me donnait une ambiance un peu mystique... mais c'est tout ce dont je me souviens.
Je travaille habituellement avec un journal de bord qui me permet de laisser mes traces lorsque je dois poursuivre à un autre moment ou que j'ai à revenir sur certains détails de ma création. Mea culpa, je n'ai pas retrouvé ce foutu journal à l'époque alors je n'ai rien noté qui me permettrait de me remettre dans le même mode de pensée.
J'ai évolué depuis, je regarde la fameuse toile et je cherche ce que je voulais dire il y a presque un an déjà. Voilà! Hier je l'ai presque terminée cependant. Il me reste un petit détail technique à régler et quelques ajustements par la suite mais je pourrai bientôt la signer. Il y avait certains aspects que je ne voulais pas «effacer» alors j'ai poursuivi mon travail plutôt que de repartir à zéro. Est-ce que j'en suis satisfaite? Je crois que je ne pourrai jamais atteindre ce que je visais au début naturellement mais elle a tout de même un certain intérêt.
Est-ce toujours aussi difficile de reprendre un travail laissé de côté? Comment se stimuler à poursuivre alors qu'on change forcément avec le temps?
Je vous laisse un avant-goût d'un détail... en attendant la fin.
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