J'apprends beaucoup en analysant chaque étape de mon processus créateur. Même si je tente de changer ma façon de procéder, je reviens sans cesse aux mêmes procédés. Est-ce parce que je me sens en sécurité dans un processus connu? Est-ce vraiment «LA» méthode qui me convient?
Toujours est-il que je tâtonne. Je connais bien l'expression essai/erreur. Je m'identifie facilement à la personne qui plutôt que de lire le manuel de l'utilisateur tentera de faire fonctionner un appareil ou de monter un meuble par elle-même. J'apprends beaucoup à me contrôler en travaillant avec mon chum qui, lui, lit tout le manuel et en respectant l'ordre des étapes en plus... Si je tente personnellement de lire un manuel, je fais des liens et je poursuis le montage de mon meuble toute seule. Vous voyez un peu toute la retenue dont je dois faire preuve lorsque je travaille avec lui. Il y a certainement pour moi quelque chose à apprendre de ce travail. J'imagine que sa démarche est préférable à la mienne mais je suis incapable de m'astreindre à cette rigueur.
Voilà une des raisons pour lesquelles j'ai toujours pensé ne pas être rigoureuse. J'ai cependant appris que je possède beaucoup de rigueur dans certains domaines. Notamment lorsque j'enseignais ou lorsque je dois remettre un produit quelconque à une autre personne que moi. Bon, je ne reviendrai pas sur un des dilemmes de ma vie.
Cependant, j'ai observé que ma faculté de travailler essai/erreur m'a souvent donné l'opportunité de me tromper. Pas très brillant me direz-vous? Mais ne saviez-vous pas qu'on apprend beaucoup de nos erreurs? Et, surtout, que nous découvrons beaucoup de choses de ces foutues erreurs?
Je m'explique. Le fait de se tromper n'apporte vraisemblablement rien comme solution à un problème. Elle peut cependant, pour qui est moindrement observateur, apporter une idée, répondre à une autre question laissée en suspens, générer des milliers de combinaisons qui permettront de démarrer un nouveau projet ou de réaliser quelque chose ultérieurement.
Je prends des notes, je me relis à l'occasion, et je sors mes cahiers qui regroupent des centaines d'informations lorsque je débute une toile. Et même pour cette toile, je peux avoir mal choisi mon esquisse mais celle-ci se transformera au fur et à mesure de mon cheminement. Non, je n'ai pas peur de me tromper même si je trouve ça parfois complètement frustrant. Ce que je retiens de l'erreur peut souvent répondre à une autre résolution de problème. Faire des associations loufoques peut amener à des créations uniques et souvent des produits qui seront commercialisés et très utilisés. Vous n'avez qu'à penser aux «post-it», au roulement à bille ou au velcro. Il en est de même pour la réalisation d'une œuvre d'art. Je ne suis d'ailleurs pas peu fière de certaines réalisations.
J'ai d'ailleurs un ami qui me fournit presque en matériel inusité (merci François). D'ailleurs, lorsque la pièce qu'il m'a donnée l'an passé se libérera de son bloc de glace, je pourrai enfin me mettre au travail pour réaliser le concept que ce morceau de métal rouillé m'a laissé entrevoir. À suivre sous peu pour celui-ci... Le fleuve s'est libéré de ses glaces devant la maison, l'objet en question ne tardera pas à le faire lui non plus...
Je ne joins pas d'image aujourd'hui... ma toile brille encore par sa blancheur.
Êtes-vous du genre essai/erreur?
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