Il y a deux jours maintenant que je travaille sur la même toile de format plutôt restreint (6 x 36 po). Deux jours de travail et deux toiles différentes sur le même canevas... et je cherche encore. Ce n'est pourtant pas si difficile d'en arriver à un résultat potable. Vous croyez peut-être que de produire un si petit format peut se faire en quelques heures seulement. Eh bien, pas toujours comme vous pouvez le constater.
Ce matin, ma frustration me pousse à revoir mon processus créateur, à relire mes observations, à reprendre du début, à recommencer la toile encore une fois (vive l'acrylique!). Naturellement, je retrouve presque tous mes journaux de bord... sauf le principal qui niche présentement dans une boîte dans mon autre ville d'accueil. J'avais besoin de celui-là en particulier. Il renferme mes frustrations antérieures mais également mes trouvailles, mes expériences positives... vous voyez?
Je sais que je travaille encore dans en essai/erreur depuis deux jours. Mais parfois il faut plusieurs essais (et erreurs) pour faire la découverte de ce que je cherche. Si vous consultez mon billet sur le processus créateur, j'en suis présentement à l'étape suivante :
5. Ajuster - apprendre - évaluer - ajuster : Créer est un continuel apprentissage de ce qui fonctionne ou non. Par le choix d'une action il est possible d'apprendre de celle-ci. L'apprentissage se fait à un niveau cognitif par l'observation des résultats d'une action et l'évaluation de son efficacité. Les apprentissages se font également de façon inconsciente et plus on crée et plus nous sommes aptes à créer.
Les objectifs que je poursuis avec cette toile ressortent mal avec les premiers résultats. Dois-je les oublier ou poursuivre ma recherche? J'avais calculé deux jours de travail pour cette toile mais je ne peux encore évaluer le temps que j'y investirai. Disons que le temps est une variable plus ou moins importante en ce moment. Mais j'avais surtout hâte de pouvoir la terminer, j'avais osé écrire un point de fin de réalisation dans mon agenda. Une pression que je me suis imposée, alors il va falloir que je me parle sérieusement sur ce point.
Non, en écrivant ce billet et en jasant ainsi avec «mes lecteurs et lectrices», je m'entends et me rends compte que cette recherche m'est familière même si, en ce moment, elle me frustre au plus haut point. Elle est la somme de mes expériences et, celle-ci se veut tout sauf semblable à ces expériences passées. C'est comme ça je pourrai modifier mes horizons et mes créations.
En terminant, je veux vous parler d'une artiste canadienne qui me captive avec la portée philosophique de ses créations. Deborah Margo qui enseigne, à temps partiel je crois, au département des arts visuels de l'Université d'Ottawa. Entre autres, elle fait des frottis sur de grandes bandes verticales. Ces frottis ont été réalisés à partir de murs, de trottoirs ce qui donne un côté issu de l'imprévisibilité du produit. Elle se sert du hasard des choses et le transpose en œuvres d'art. Disons qu'elle m'inspire par sa démarche.
Et vous, qui vous inspire dans vos passions?
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