Je conviens avec vous que je m'intéresse énormément aux artistes co-signataires du Refus global (1948).
Françoise Sullivan (1925-) est également co-signataire du Refus Global.
Le manifeste était appuyé par un groupe d'artistes montréalais qui
cherchaient à s'affranchir des autorités religieuses et universitaires.
Leur quête était guidée par la passion pour un art qui devait être
spontané, imprévisible et compulsif. Le mouvement des automatistes s'y prêtait particulièrement. Sa contribution au Refus Global se retrouve dans sa « déclaration » sur la danse
contemporaine : « Danse et Espoir ».
Artiste multidisciplinaire, poète et danseuse, pendant les années
1940, elle fut très active comme danseuse à New York où elle a d'ailleurs étudié la danse et à Montréal. Nous la retrouvons sur des photographies de cette époque en train de danser
dans les ballets «Fantaisie Noire et Feu» (costumes créés par
le co-signataire Jean-Paul Mousseau) et «Dualité».
En 1972, elle a écrit des poèmes pour des livres en japonais comme
« Poème spatial No.1.et No.4 ». On retrouve dans ses œuvres plus
récentes des peintures abstraites dans des couleurs d'une luxuriance
raffinée. Elle a enseigné à la Faculté des Beaux-arts
de l'Université Concordia à Montréal pendant longtemps.
Untitled, 2000
«Elle crée des " installations " bien avant l'heure, monte des " performances " et est parmi les premières à proposer le décloisonnement des genres, une avenue qui s'est avérée des plus fécondes en art.» - Site Ordre national du Québec.
Le Progrès de la cruauté, sculpture, 1964
On la considère comme la fondatrice de la danse moderne au Québec. En 1987, elle reçoit le prix Paul-Émile Borduas. En 2000, l’UQÀM lui décerne un doctorat honoris causa pour souligner son parcours artistique. Françoise Sullivan est membre de l'Ordre du Canada depuis décembre 2001 et Chevalière de l'Ordre national du Québec depuis 2002.
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