mardi 30 avril 2013

L'art est-il toujours de l'art?

Quelle question que celle-ci? Naturellement vous me direz que lorsqu'un artiste crée une œuvre c'est de l'art. Moi qui défend la Fontaine de Marcel Duchamp, j'ai parfois de la difficulté avec certaines «créations». Je ne pensais jamais écrire un billet sur Jeff Koons jusqu'à aujourd'hui.

Lorsque je repense à la première fois que j'ai entendu parler de Koons, je me suis dit «Quoi? Ça de l'art!» Jugez-en par vous mêmes.

  Rabbit, 1986, acier inoxydable

Bon, c'est kitsch... mais Koons est reconnu parmi les sculpteurs qui ont influencé la fin du XXe et le début du XXIe siècles. Si je repense aux ready-made de Duchamp, Koons a utilisé son concept avec ses objets de consommation qu'il tente de glorifier. Il reprend également le concept des objets démesurés de Claes Oldenburg, aussi Arman et ses objets «plus qu'humains» ainsi que le pop art  d'Andy Warhol.

Donc, en allant voir plus loin, je le redécouvre. Je ne dis pas que j'aimerais afficher une de ses œuvres dans mon intérieur. Loin de là, il reste que ce n'est pas mon style. Cependant, je lui dois une certaine indulgence.

Il expose continuellement, même au Château de Versailles en 2008-2009. Cela a d'ailleurs créé une certaine controverse.

Artiste américain, j'imagine que son expérience de courtier en matières premières à Wall Street lui a insufflé le sens des affaires.Il a reçu énormément d'honneurs et de distinctions.


  Puppy, musée Guggenheim de Bilbao

Son atelier, situé à Chelsea près de New York, emploie plus de cent assistants. Ce sont d'ailleurs eux qui fabriquent l’œuvre et non Koons.  Il leur impulsent des idées qu'ils créent ensuite. 

Finalement, je le trouve maintenant plein d'humour. 

Mais je n'ai pas répondu à ma question initiale...

dimanche 28 avril 2013

Suite pour un dimanche matin

Ce matin, je relaxe... avec les Suites pour violoncelle de Jean-Sébastien Bach. Cela me permet de lire tout en écoutant cette musique que j'aime énormément. Je vous laisse  le premier mouvement de la Suite pour violoncelle no 1. Les Suites se retrouvent facilement sur You tube, même la prestation de Pablo Casals qui fut le premier à les interpréter en concert devant public. Jusqu'à ce moment, on croyait que les Suites étaient simplement des exercices pour violoncellistes.

Bon dimanche et bon moment de détente!


samedi 27 avril 2013

Françoise Sullivan

Je conviens avec vous que je m'intéresse énormément aux artistes co-signataires du Refus global (1948).

Françoise Sullivan (1925-) est également co-signataire du Refus Global. Le manifeste était appuyé par un groupe d'artistes montréalais qui cherchaient à s'affranchir des autorités religieuses et universitaires. Leur quête était guidée par la passion pour un art qui devait être spontané, imprévisible et compulsif. Le mouvement des automatistes s'y prêtait particulièrement. Sa contribution au Refus Global se retrouve dans sa « déclaration » sur la danse contemporaine : « Danse et Espoir ». 

            

Artiste multidisciplinaire, poète et danseuse, pendant les années 1940, elle fut très active comme danseuse à New York où elle a d'ailleurs étudié la danse et à Montréal. Nous la retrouvons sur des photographies de cette époque en train de danser dans les ballets «Fantaisie Noire et Feu» (costumes créés par le co-signataire Jean-Paul Mousseau) et «Dualité».  En 1972, elle a écrit des poèmes pour des livres en japonais comme « Poème spatial No.1.et No.4 ». On retrouve dans ses œuvres plus récentes des peintures abstraites dans des couleurs d'une luxuriance raffinée. Elle a enseigné à la Faculté des Beaux-arts de l'Université Concordia à Montréal pendant longtemps.

 UntitledUntitled, 2000


«Elle crée des " installations " bien avant l'heure, monte des " performances " et est parmi les premières à proposer le décloisonnement des genres, une avenue qui s'est avérée des plus fécondes en art.» - Site Ordre national du Québec.

Sculpture de Françoise Sullivan intitulée LE PROGRÈS DE LA CRUAUTÉ  Le Progrès de la cruauté, sculpture, 1964

On la considère comme la fondatrice de la danse moderne au Québec. En 1987, elle reçoit le prix Paul-Émile Borduas. En 2000, l’UQÀM lui décerne un doctorat honoris causa pour souligner son parcours artistique. Françoise Sullivan est membre de l'Ordre du Canada depuis décembre 2001 et Chevalière de l'Ordre national du Québec depuis 2002.

vendredi 26 avril 2013

6e Foire d'art contemporain Papier

Avez-vous lu cet article de Radio-Canada? On y parle de la sixième Foire d'art contemporain Papier qui se tient présentement, et pour toute la fin de semaine, dans le quartier des spectacles de Montréal.

Si vous passez par là, c'est le moment d'y faire l'acquisition d'une œuvre artistique à des coûts moins élevés que pour une toile ou tout simplement d'admirer les différentes œuvres de plusieurs artistes contemporains.

«Le travail de plus de 400 artistes est exposé jusqu'à dimanche sous un chapiteau, un espace de 15 000 pieds carrés situé rue Sainte-Catherine au coin de la rue Bleury. Des visites guidées sont aussi offertes aux visiteurs qui souhaitent mieux comprendre l'art contemporain.» - Le Devoir

Vous y retrouverez des photographies, dessins, gravures, bref tout ce qui se fait sur papier. Ce sont des médiums qui peuvent être reproduits en plusieurs exemplaires si je parle de photographie et d'estampe alors les prix sont plus abordables que pour une œuvre  unique. Il faut toutefois tenir compte de la cote d'un artiste, de sa notoriété.

Papier 12 Image tirée de Papier 12





jeudi 25 avril 2013

Expositions

Pour ceux et celles qui sont en Outaouais, L'Imagier dans le secteur Aylmer, présente l'exposition de Tanya St-Pierre et Philippe-Aubert Gauthier jusqu'au 19 mai prochain. Je serais très curieuse de voir cette exposition mais je serai à Gatineau seulement lorsque le centre d'exposition est fermé, soit le lundi 29 avril.

Si quelqu'un passe la voir, j'aimerais bien qu'on m'en donne une impression ou un commentaire.

 

Du 2 mai au 9 juin 2013, à La Galerie Montcalm de Gatineau,  vous pourrez voir les œuvres de l'artiste David Lafrance  regroupant dix ans de productions. Sur son site, en complément à son œuvre picturale, sa pratique artistique évolue aussi par la musique expérimentale et bruitiste. David Lafrance vit et travaille à Montréal. Il est représenté par la galerie Dominique Bouffard.

David Lafrance Ouvert la nuit, Musée régional de Rimouski, 2012

Pourquoi ne pas terminer par la galerie Art-image et espace Odyssée à la Maison de la culture de Gatineau pour voir l'exposition de Maria Lezon qui est présentée jusqu'au 26 mai. 
 

Remplissez bien vos yeux!



mercredi 24 avril 2013

Critique

Je m'interroge. Est-ce que la critique peut briser un artiste? Comment arriver à prendre les informations transmises dans une critique sans se remettre en question?

Beaucoup plus facile à dire qu'à faire pour moi. Je parle de cela ce matin parce que  j'ai du mal à recevoir une critique complètement négative. Je cherche encore le petit «point positif» qui me permettrait de ne pas tout détruire. Probablement que le négatif l'emporte sur le positif et que c'est plus facile de détruire que d'aider vraiment.

Je lis présentement un roman policier de Louise Penny et dans ce roman, suite à une exposition solo, une des personnages reçoit plusieurs critiques positives et seulement une  négative d'un journal sans importance. Qu'est-ce qui prime selon vous? Naturellement, les personnages se souviennent du jugement négatif alors qu'ils ont même oublié les titres des autres critiques qui, à mon avis, sont beaucoup plus importantes.

À l'ère d'Internet, ces critiques négatives peuvent faire immensément plus de dommages qu'il y a vingt ans alors que le papier était lu par beaucoup moins de personnes.

Suite à ces faits et à ces états d'âme, je tente de faire la part des choses et de voir comment je peux transformer mon projet en quelque chose de potable pour la communauté artistique...sinon pour moi-même.

Je laisse un dessin de ma petite-fille Juliette, pas trop mal selon moi. Je n'avais pas fait de figuration depuis 1999. Pour ce dessin, les critiques que j'ai reçues ne m'ont pas trop remise en question. J'ai fait quelques corrections et je sais que j'ai encore beaucoup de travail à faire. Mais cela viendra avec le travail.




Pour ce qui est de la peinture... je poursuis tout de même. Mais si mon cœur à moi me dit que j'aime, est-ce que je dois tout changer? J'ai quelques idées en rapport avec cela mais il reste difficile de vouloir passer outre certaines normes ou tenter de les changer. En ai-je le droit d'ailleurs? Si oui, j'imagine que cela restera à mes risques et péril?

Que pensez-vous du jugement des autres?

mardi 23 avril 2013

Raymond Aubin

Comme on peut le lire sur sa page web, Raymond Aubin est un artiste en photographie plasticienne. Il expose un peu partout en Outaouais, à Ottawa et Montréal, plus particulièrement. Il fait partie de plusieurs associations professionnelles et a acquis ses lettres de noblesse en Outaouais.

Pour découvrir sa démarche artistique, je le cite ici : «Comme artiste, j’explore la phénoménologie du quotidien dans les lieux publics. Je m’intéresse à son désordre organisé. Je me penche sur l’interstice entre l’ordinaire et l’étrange. Je travaille la plasticité de la photographie et sa mise en espace.»

Il agit également comme critique, formateur, commissaire et administrateur dans le milieu des arts visuels et médiatiques. 

Raymond participe régulièrement à plusieurs expositions de groupe. Très discret, il observe. Un artiste à découvrir si ce n'est pas déjà fait.

  245 jours ordinaires (2009)

Composition fractale no 1 Composition fractale No 1 (2007)

lundi 22 avril 2013

Politique d'intégration des arts à l'architecture et à l'environnement

Wow! Un bien grand titre que cette appellation!

Cela génère cependant beaucoup de dissidence parfois, et la politique est parfois mal comprise. Mais qu'est-ce que cette fameuse politique d'intégration des arts?

En quelques mots, c'est que le gouvernement alloue environ 1% du budget total alloué pour la construction d'un nouveau bâtiment ou l'aménagement d'un site public à la réalisation d'oeuvres d'art qui sont conçues spécialement pour chaque projet. Les oeuvres doivent s'harmoniser à la  vocation des lieux et aux usagers. Cette politique remonte à 1961 mais elle est souvent inconnue des gens en général. On l'appelle aussi politique du 1%.

Un comité est organisé pour chaque «projet de construction» formé par des usagers, des membres du gouvernement responsables de la politique, de l'architecte afin de déterminer quel(s) artiste(s) auront la chance de présenter un projet. Une banque d'artistes est mise à leur disposition et ils peuvent consulter leurs portfolios. Lorsqu'un certain nombre d'artistes auront été sélectionnés, ceux-ci proposeront au comité une maquette et un dossier technique et concernant leur vision de l’œuvre à intégrer aux lieux déterminés.

J'ai personnellement participé à un de ces comités lors de la construction du campus Félix-Leclerc du Cégep de l'Outaouais à Gatineau. Une expérience que j'ai grandement appréciée et qui n'est pas si simple qu'elle en a l'air. Parfois, certains artistes, qui ont été sélectionnés pour une forme de leur travail, présentent une maquette qui va totalement à l'opposé du choix du comité... décevant. D'autres projets cependant reflètent bien les attentes du comité. Je pense au projet de Pierre Leblanc pour le campus Félix-Leclerc. Il avait pensé aux usagers, à la vocation du pavillon à l'époque (arts) et sa sculpture a toujours été appréciée par l'ensemble du personnel et, surtout, par les étudiants et étudiantes.

Cependant, il arrive que certaines œuvres fasse naître la controverses. Comme l'exemple de Gatineau où l'a sculpture en question a coûté le poste du maire de l'époque. Je joins le dossier de Simon Racine, conseiller municipal sur Réflexion, le projet en question de l'artiste André Fournelle et son équipe, Simon Bouffard et Claude Chaussard. La présentation de M. Racine explique bien le côté budgétaire et le côté administratif très rigoureux de la sélection. Naturellement, une certaine partie de la population n'aime pas les arbres en métal... Je trouve personnellement que la vision nocturne est vraiment superbe lorsqu'on arrive au boulevard Maisonneuve à Gatineau.

Oeuvre Réflexion

Pour la nouvelle construction de l'agrandissement du campus Félix-Leclerc du Cégep de l'Outaouais, il y aura attribution du montant de 1% du budget de construction total. Il peut s'agir d'une seule œuvre ou de plusieurs, comme en 1985, le montant fut partagé entre une sculpture de Pierre Leblanc et l'installation de l'artiste Linda Covit qui n'a malheureusement pas fonctionné tel que prévu. Le montant est alors réparti entre les projets des artistes.

Vous pouvez également consulter la liste des œuvres par régions.


dimanche 21 avril 2013

Une belle journée

Ce matin, je prends congé... ou presque.

Je vous propose une chanson que j'adore et qui remplit ma journée de soleil lorsque je l'entends. Je l'ai mise, entre autre, sur la clé mémoire remplie de musique dans ma voiture et je la mets en boucle lorsqu'elle surgit à travers les milliers d'autres.

Pour information, le groupe se nomme Plain White T's, l'album Big bad world et la chanson 1, 2, 3, 4. Elle se retrouve facilement sur You tube sans aucun fla fla. 

Je vous souhaite donc une très belle journée et je gage que vous la garderez dans la tête un bon moment.




samedi 20 avril 2013

Marcelle Ferron

Marcelle Ferron a rejoint d'autres artistes québécois membre dans le mouvement des Automatistes, créé par  Paul-Émile Borduas. Elle fut cosignataire du  manifeste le  Refus global.

Marcelle Ferron

Née dans une famille de gens «célèbres», son frère Jacques Ferron, était écrivain, dramaturge, médecin, journaliste et homme politique québécois. Au Québec, il est surtout connu pour son œuvre écrite, qui mêle politique, médecine et humour. Il a fondé et dirigé le Parti Rhinocéros dans les années 1960 et 1970. Elle était également la sœur de l'écrivaine Madeleine Ferron.

Marcelle Ferron s'est installée en France à compter de 1953 pendant treize ans où elle s'est introduite à l'art du vitrail. Une de ses œuvres les plus célèbres est sans aucun doute celle de la station de métro du Champ de mars à Montréal. Elle est revenue au Québec avec une réputation internationale.




Marcelle Ferron enseigne à l'École des Beaux-Arts de Québec et à l'École du meuble de Montréal. En 1961, elle remporte la Médaille d'argent à la Biennale de São Paulo, en 1977, le Prix Louis-Philippe-Hébert du Québec et, en 1983, elle fut la première femme à remporter le Prix Paul-Émile Borduas. Elle a également reçu la décoration de l'Ordre national du Québec et, en 2000, elle a été nommée Grand officier de l'Ordre national du Québec.

Après plusieurs années dans le vitrail, elle revient à la peinture en 1985.  Elle dit qu'elle ne peint pas pour les collectionneurs, elle peint par amour et par nécessité
 
Voici Retour d'Italie no 2.
  

 Je vous laisse sur un reportage sur Vitrail de Marcelle Ferron à Montréal.


vendredi 19 avril 2013

Louise Bourgeois

Si je vous demande qui est Louise Bourgeois, que me répondez-vous? 

 

Qui est-ce, je ne la connais pas? Ah oui, je la connais, c'est une sculpteure américaine? Par contre, si vous regardez la photo ci-dessous, vous me répondrez certainement «ah oui!, c'est l'araignée devant le Musée des beaux-arts du Canada et c'est une œuvre de Louise Bourgeois». Vous avez gagné! Personnellement, elle demeure encore mon artiste préférée. Il y a quelques années, je suis allée à une exposition à la Cité de l'énergie à Shawinigan où l'une de ses araignées occupait toute une salle à elle seule... impressionnant!

Mais qui est Louise Bourgeois ?



Maman, sculpture de Louise Bourgeois, Musée des beaux-arts du Canada, Ottawa Maman, bronze, marbre, env. 9 x 10 m

Louise Bourgeois est née en France mais a migré aux États-Unis, plus précisément à New-York en 1938 lorsqu'elle a épousé l'historien de l'art Robert Goldwater. Elle a adopté la nationalité américaine dans les années 50. Elle a donc vécu la plus grande partie de sa vie aux États-Unis où elle est décédée en 2010 à l'âge de 98 ans. 

Elle travaillait elle aussi par séries. «Dans les années 1960, elle adopte de nouveaux matériaux tels que le latex, le caoutchouc, la résine, le tissu, le plâtre et développe des formes organiques, tout en commençant à enseigner dans diverses institutions. Sa série de Soft landscape, paysages composés d'albâtre, de latex, plastique, bronze et plâtre évoque ainsi des tissus organiques ou des organes humains.» -- Bibliothèque nationale de France.

Intéressant, L'art en jeu  (un blogue) la compare à Francis Bacon sont j'ai parlé il y a quelques temps. «Il existe une relation frappante entre l’œuvre de Louise Bourgeois et celle de Francis Bacon. Les cellules évoquent les cages dans lesquelles Bacon enferme ses personnages. Les figures de Louise Bourgeois poussent des cris, proches de ceux qui sont hurlés par les personnages de Bacon. L’Arched Figure inspirée par des photographies d’expériences de Charcot peut aussi évoquer les références à la Crucifixion et à la douleur telles qu’elles ont été montrées par Bacon. Elle a d’ailleurs reconnu son admiration pour Bacon dans les entretiens, Louise Bourgeois, Destruction of the Father, Reconstruction of the Father, writings and interviews 1923-1997, Violette Editions, London, 1998, p. 229 et p. 269. La conscience du regard, la présence d’un observateur extérieur, la mise à nu d’une intimité sont toutes des caractéristiques communes aux travaux des deux artistes.»

Je vous laisse sur un clip vidéo consacré à son œuvre. De ses femmes-maison, en passant par The Cells, les Red rooms, les Araignées, etc., vous y retrouverez l'ensemble de sa recherche artistique. Une toute petite dame de qui émergeaient parfois de si grandes sculptures...



jeudi 18 avril 2013

Betty Goodwin

Dans mon billet précédent, vous avez pu voir un détail d'un dessin de Betty Goodwin. Je vous décris très brièvement son parcours artistique aujourd'hui.

Betty Goodwin, 1923-2008, fut une grande artiste québécoise contemporaine mais avec une notoriété qui dépasse largement nos frontières. Elle a laissé une incroyable production artistique. Vous pouvez admirer plusieurs de ses œuvres notamment au Musée des beaux-arts du Canada, au Musée d'art contemporain de Montréal et au Musée des Beaux-arts de Québec.



 


Le corps est au centre de l'œuvre de Betty Goodwin, le corps physique mais également l'être tout entier. Elle nous a révélé, à travers sa recherche artistique, notre propre état d'être, soulevant le voile sur notre condition humaine, nos peurs, nos aspirations.

Après une première période plus marquée par le dessin et la peinture de scènes figuratives, Betty Goodwin, principalement autodidacte, développe à la fin des années 1960 une technique de gravure novatrice à partir d’éléments vestimentaires, qui lui vaut la notoriété artistique. Son œuvre qui revient au dessin de façon récurrente, est associée à l’exploration de différents moyens d’expression et a évoluée par séries. Il y a eu la série Bâche dans laquelle elle retravaille des pièces murales, la série Nageurs où des corps solitaires en suspension flottent ou coulent dans des espaces hostiles, la série Nerve, représentant des corps attachés et reliés à la terre par de longues racines, allégories de la connexité complexe entre la vie et la mort, mais avec sa première série des Vestes lui permet de  développer une technique de gravure novatrice.

Deux gilets
Deux gilets, eau-forte, 1972

Elle fut la deuxième femme, après Marcelle Ferron, a remporter le Prix Paul-Émile Borduas (1986); puis le prix Gershon Iskowitz (1995); le prix Harold Town (1998); et le Prix du Gouverneur général en arts visuels et en arts médiatiques. Elle a reçu la décoration de l´Ordre du Canada en 2003.

Nageur n° 3 Nageur No 3, 1983, Collection MBAC

Dans mon prochain billet, je parlerai d'une autre grande artiste, sculpteure cette fois et que vous connaissez toutes et tous, du moins en Outaouais... à condition de traverser un des ponts nous reliant à Ottawa à l'occasion. C'est également une artiste qui me fascine. Qui est-elle?


mercredi 17 avril 2013

Dans ces dessins mes mains rêvent...

En ce moment, le Musée des beaux-arts de Montréal met à l'affiche l'exposition Dans ces dessins mes mains rêvent... dans le cadre de son Printemps du dessin. L'entrée est libre et on la retrouve dans le Carré d'art contemporain.  Le Musée y a regroupé des dessins contemporains de sa collection.

Le dessin est à la base de toute création artistique. Que ce soit au graphite, fusain, sanguine, pastel, gouache etc., gouache le dessin a repris la faveur des artistes. Il demeure un médium idéal pour une exploration formelle et n'est plus regardé simplement comme une exploration à la base d'une œuvre picturale. On lui a redonné toutes ses lettres de noblesse.



Le dessin choisi par le MBAC pour en faire l'annonce est un détail de Black arms de Betty Goodwin (1923-2008) créé en 1985. Elle a utilisé les médiums suivants : pastel à l'huile, pastel, huile, fusain. C'est le dessin qui est reproduit ici.. Betty Goodwin demeurera toujours une des mes artistes canadiennes préférées. Tiens, je la présenterai dans un prochain billet.

Sur place, vous pourrez poursuivre avec celle intitulée De main de maître. l'entrée est également libre. Cette exposition regroupe cinq siècles de créations artistiques et, je cite, «propose une sélection qui témoigne du travail effectué par de grands artistes dans l'intimité de leur atelier. Ces œuvres vont du croquis rapide, réalisé dans l'instant, aux créations abouties, d'une beauté parfaite. L'éventail des artistes représentés est aussi varié que leurs pays d'origine, les sujets qu'ils abordent – étude de personnages et de composition, paysage, mythologie et allégorie – et les moyens d'expression utilisés.» -- MBAC.

Ces deux expositions se terminent le 7 juillet 2013.

lundi 15 avril 2013

Aller/retour

Ouais! Aller/retour à Gatineau lundi, malheureusement j'ai tout fait de travers... Pas drôle la fille ces temps-ci, tant qu'à gaffer il faut en mettre encore plus...

Donc, je retourne à Gatineau mardi... en espérant que je pourrai réparer mes niaiseries. N'ayez crainte je ne vous remettrai pas Born to be wild aujourd'hui... une fois suffit.

Alors, pour faire un clin d’œil à une amie qui m'a parlé de celle chanson-ci ce soir en jasant et que je lui disais que je suis une fille de ville... voici Marie-Hélène Thibert que je découvre ici.


Malgré tout ça, je crois que je suis également une fille de route...

dimanche 14 avril 2013

Et hop là!

Aller/retour en Outaouais lundi, je ne pourrai écrire mon billet. Passez une belle journée surtout, Je vous laisse avec une chanson qui reflètera ma journée et la fin d'un cheminement. Je vends ma moto... difficile mais je ne peux faire autrement.


Une belle aventure qui se termine ici.

Dans la maison



Dans la maison


Encore du cinéma ce matin.

J'aime beaucoup Fabrice Luchini et, Dans la maison, le dernier film de François Ozon, il tient le rôle d'un professeur désabusé qui reprend goût à l'enseignement avec un élève doué qui  s'immisce dans la maison d'un élève de sa classe, et en fait le récit dans ses rédactions à son professeur de français. Ce dernier, se laisse prendre au jeu, mais cette intrusion va déclencher une série d'événements incontrôlables. 

Le film est présentement à l'affiche au Québec.

Personnellement, j'irai probablement voir Renoir, film français qui présente la vie du célèbre peintre vers la fin de sa vie et de son fils Jean, futur cinéaste qui revient blessé de la guerre et tombe amoureux du dernier modèle de son père.

Renoir

Pour le moment, je retourne à mon atelier pour déconstruire avant de rebâtir autrement un détail de mon dernier projet.

samedi 13 avril 2013

Mes héros

Rien de tel, après une journée grise et déprimante, de visionner un film réconfortant. je parle ici de Mes héros  un film de Éric Besnard dans lequel jouent, entre autres, Josiane Balasko, Gérard Jugnot et Pierre Richard.



Mes Héros
Il m'a bien fait rire alors que les films français dits «comiques» y arrivent à peine maintenant. On se régale ici des petits clins d’œil, de la joie de vivre, des personnages attachants, de belles façons de voir les choses autrement... tel que la fête de Noël en septembre et les difficultés qui y sont reliées. J'ai bien aimé le costume du père Noël.

«Maxime est un chef d’entreprise qui fait des heures supplémentaires pour sauver sa compagnie d’ambulances au risque de sacrifier sa femme et ses enfants. Apprenant que sa mère est en garde à vue, il va la sortir de prison… et se le fait aussitôt reprocher. Olga, sa mère, est en effet une femme de caractère. Il apprend qu’elle s’est à nouveau disputée avec son père et décide de la ramener chez elle. C’est l’occasion pour Maxime de passer un week-end loin de ses responsabilités. Chez ses parents, deux sexagénaires qui, depuis quarante ans, s’aiment autant qu’ils s’engueulent. Cette parenthèse joyeuse dans une vie agitée est l’occasion pour le fils de se rappeler d’où il vient. La vie a beau être éphémère et injuste elle peut aussi être envisagée comme une suite de petits bonheurs. D’autant plus qu’ils ont un invité…» - Allo-ciné.

Le film est sorti en France en 2012 et sera probablement au Québec dans les semaines ou les mois qui viennent mais il est disponible en «streaming» sur le web. 

Voici la bande annonce.

vendredi 12 avril 2013

En attendant la fameuse tempête

... moi je retourne en atelier.

Aujourd'hui je vous laisse avec un clip d'un autre groupe créatif. On aime ou pas mais ça vaut la peine de jeter un coup d’œil. C'est mon fils qui m'a fait connaître. En tous les cas, cela ajoute de la couleur dans un jour plutôt gris. Voici le Blue man group.


Bonne tempête alors!

jeudi 11 avril 2013

The Piano Guys

Aujourd'hui atelier pour moi... je vous laisse tout de même sur un clip vidéo inspirant d'un groupe plus que créatif que vous connaissez probablement. Laissez-vous surprendre par leurs nombreux clips que vous pouvez retrouver facilement en suivant ce lien.


 

Visionnez Titanium (à couper le souffle), Mission impossible (hilarant), Pachelbel's canon (drôle lui aussi) et Code name Vivaldi (Bourne soundtrack... wow!).

Si c'est une première pour vous, prenez le temps d'aller plus loin. Certains de leurs clips sont remplis d'humour. Passez un bon moment avec eux. Moi je les laisse jouer sur mon ordinateur pendant que je travaille.

mercredi 10 avril 2013

Que feriez-vous avec ça?

Oui, que feriez-vous avec ça?

On peut en faire bien des choses naturellement, chacun trouvera une idée particulière. Celle de François, qui me l'a donnée, était que la structure pourrait probablement me servir pour ma création artistique. Et il est tombé pile... cependant, s'il regarde l'image, il verra que la pièce de métal rouillé qu'il m'a offerte a déjà été modifiée.

Je dois vous dire que certaines personnes qui connaissent mon travail me font l'honneur de penser à moi lorsqu'ils découvrent une pièce de «rouille», peu importe sa forme, sa taille, son poids, sa structure. Hervé, un jour, est arrivé à mon bureau avec un sac rempli de casseroles rouillées qu'il avait retrouvées sous sa galerie je crois. Wow! Une d'entre elles est devenue cette Trouille éclatée, une de mes toiles préférées que je n'aurais pas vendue à n'importe qui.


Je poursuis mon historique. Mon amie Andrée demeurera toujours «la meilleure» prospectrice de pièces de rouille. Elle a développé un sixième sens et n'en laisse pas passer une et celles qu'elle me rapporte possèdent un cachet unique. Il y a quelques années, pour mon anniversaire, elle m'a donné un petit fil de métal rouillé, enroulé sur lui-même pour une partie de sa longueur... superbe! Ce fut le plus beau cadeau de fête que je pouvais recevoir cette année-là. Merci Andrée! Ceux et celles, qui m'offrent un «objet» qui défie mon imaginaire à le voir autrement, me connaissent vraiment. Ils ont vraiment pensé à moi pour ce que je suis, ce qui alimente ma créativité et ce qui me plaît, soit de transformer un objet en œuvre d'art.

 Vous comprendrez que la structure «échelle» de François m'a interpelée tout de suite. J'ai bâti un faux-cadre qui pouvait s'insérer à l'intérieur de la structure en acier car, à cause du poids de celle-ci, inutile de penser à l'insérer dans la toile. Je vous parle de ma démarche première ici. Par la suite, j'ai quelque peu modifié la structure qui était trop «droite et équilibrée» pour moi. Heureusement que j'ai mon chum pour s'occuper du travail de la meuleuse car j'ai les mains pleines de pouces en ce moment et ce serait dangereux pour moi de m'attaquer à un tel travail. D'ailleurs, plusieurs artistes ont un soutien technique.

Enfin, comme je le disais dans un billet précédent, je travaille maintenant à intégrer ma toile à la structure puis, par la suite, je passerai à la la finition. La transformation sera longue car je ne veux laisser aucun détail qui pourrait causer des blessures ou que la toile pourrait se détacher de la structure. Ce projet occupe presque toute ma tête, jour et nuit. Lorsque je me questionne, je ne trouve pas nécessairement la réponse immédiatement. Cela fait partie de la résolution de problème. Je laisse alors mon esprit ouvert à toutes les solutions inimaginables. Je choisirai par la suite celle qui me semblera la «meilleure» dans la recherche en cours. 

Mon chum a peur que la structure me tombe sur les pieds lorsque je m'installe sur mon chevalet pour travailler sur cette toile mais j'ai confiance... sinon je ne ferais jamais rien.

Je termine en répondant à une question que vous vous êtes peut-être posée : «Pourquoi la rouille?». Vous êtes-vous déjà arrêté à regarder une pièce de métal rouillé? Si oui, avez-vous noté la richesse des couleurs qui la composaient? Dépendant du temps où le morceau de métal en question s'est oxydé, les couleurs seront plus ou moins riches. Et, si on a la chance de trouver, en plus, des restes de peinture ou de couleur qui ont résisté à la corrosion, là c'est la jouissance totale.

Je retourne donc à mon atelier. Je souhaite à toutes et tous une belle journée. Elle s'annonce ensoleillée finalement!


mardi 9 avril 2013

La facture?

En jasant avec une amie, j'ai compris que les termes techniques en art sont parfois inconnus des personnes qui n'ont jamais suivi de cours en art ou en histoire de l'art. Voici donc une petite notion technique.

Nous payons tous régulièrement  des factures, Mais, qu'est-ce que la facture d'une œuvre ou d'un artiste? Larousse nous dit que c'est la «manière dont un tableau est exécuté, particulièrement d'un point de vue technique. Donc, la facture d'un tableau se caractérise par l'épaisseur de la pâte, la répartition des empâtements ainsi que l'orientation de la touche».

Chaque artiste se reconnaît par sa facture, c'est son écriture picturale. celle qui le distingue des autres artistes.

Par exemple, nous remarquons assez facilement la facture qui caractérise Vincent Van Gogh. Regardez les toiles suivantes et notez les détails. On peut voir la touche de peinture qui revient dans ses toiles, ses «jaunes» qui se retrouvent dans plusieurs de ses œuvres, le mouvement ou la vibration dans les coups de pinceaux. Observez les détails qui reviennent d'une toile à l'autre.

Description de cette image, également commentée ci-après               

 

Ce n'est qu'un petit exemple pour illustrer ce qu'est la facture d'un artiste et, même si les tableaux de Van Gogh ont évolué au cours des années, certains détails ne se retrouvent que dans ses tableaux. J'aurais également pu ajouter quelques toiles dans lesquelles on peut admirer ses ciels tourmentés,

Chacun de nous peut assez facilement reconnaître un Picasso ou un Dali. Amusez-vous à observer la facture de leurs œuvres ou celle d'un artiste que vous aimez particulièrement.
  



dimanche 7 avril 2013

Richard Purdy, artiste international

Richard Purdy est un artiste interdisciplinaire originaire d'Ottawa. J'ai été sensibilisée par son travail grâce à un ami Guy Thibert, lui aussi un artiste qui me fascine. Il fut le premier diplômé du programme doctoral en études et pratiques des arts de l'UQAM.

La recherche de Purdy passe par la fragmentation et la carte, la notion de fluidité et d'eau et, également du «micro pore» à la pièce pour en arriver à la spécificité du micro pore qui se complexifie plus sa recherche avance. Je cite Art pour tous «Il utilise une grande diversité de matériaux, parfois surprenants : pierre, bronze, textiles, papier, bois, légumes, Jell-O, bois de drave, babioles, etc. Cet artiste aime surprendre et jouer sur l’ambiguïté, les illusions. Un de ses thèmes récurrents est l’inversion : cartes géographiques où l’eau et la terre sont inversées dans le but de subvertir les canons de la représentation, usage de l’eau comme miroir.»


Richard Purdy a aménagé ses trois installations dans... (Photo: Oli Croteau) à l'Espace Shawinigan, 2010
L'écho-L'eau


Il met en dernier l'évidence que c'est une œuvre peinte comme un long manuscrit qui évolue dans l'espace.

Timbre

Plus près de nous, en 2012, son exposition Trombe au Biodôme de Montréal a également remporté beaucoup de succès.




  Encore un autre artiste très inspirant pour moi.

samedi 6 avril 2013

Jonathan Plante et le lapincyclope

Les enfants ont une vision très ouverte de l'art. Souvent, l'éducation les oriente et leur fait perdre leur candeur initiale ainsi que les nombreuses possibilités de leur imagination. Lorsque ma petite vient chez-moi et veut peindre elle aussi, il est certain qu'elle puise une certaine «influence» dans ma peinture car on est tous un modèle de quelque chose pour quelqu'un. Elle y ajoute cependant sa personnalité à elle toute seule. Les résultats peuvent parfois paraître ordinaires mais il en émerge beaucoup de choses intéressantes. C'est comme lorsqu'on fait une toile, elle se bâtit peu à peu pour un jour se finaliser.

Un cadeau à mes petits sera, non pas un album à colorier, mais un cahier d'esquisses dans lequel ils pourront faire leurs propres dessins et les peindre à leur manière. Pour moi, le dessin n'en aura que plus de valeur. Et maintenant, Thomas suit les traces de ma belle Anne-Sophy.

Alors, ce matin dans Le Devoir vous trouverez cet article présentant Jonathan Plante qui place l'art et son histoire à la portée des enfants. Avec son personnage du «lapincyclope» qui est condamné, sans vision périphérique, à voir son univers autrement. C'est la base même de la créativité. Je ne vous donne pas plus de détails, lisez l'article et vous comprendrez mon excitation. 

Vous avez jusqu'au 4 mai pour amener vos enfants, petits-enfants, petits voisins ou enfants de vos copains au Vox, centre de l’image contemporaine, 2, rue Sainte-Catherine Est, espace 401 à Montréal. Remarquez qu'ils vous faudra peut-être vous acclimater à la vision pour enfants mais celle-ci devrait également s'avérer très enrichissante pour vous. J'espère que j'aurai la chance d'y amener mes deux petits d'ici-là.

Jonathan Plante, Lapincyclope, image lenticulaire, 2013. Image tirée du journal Le Devoir, 2013-04-06.

vendredi 5 avril 2013

Jean-Paul Riopelle

En ouvrant les rideaux ce matin, j'ai vu la neige tomber et les bernaches qui avançaient sur le fleuve. J'ai fait un lien avec Jean-Paul Riopelle et les oies blanches de l'Isle-aux-Grues qu'il peignait dans les dernières années de sa vie.

Riopelle était un personnage bourru, entier, il aimait la vie, les femmes et la dive bouteille. Il a côtoyé plusieurs grands artistes dont, entre autres, Alberto Giacometti, André Breton et Samuel Beckett. Il faisait partie du mouvement artistique des Automatistes.

Vous vous souviendrez que Riopelle fut l'un des signataires du Refus global avec Borduas, Ferron, Sullivan et les autres.

Voici Composition, une toile de 1950 que vous pouvez admirer au Musée des beaux-arts du Canada. 


Composition 

En 1955, il  rencontre la peintre américaine Joan Mitchell, qui sera sa compagne pendant un quart de siècle et, juste avant de déposer ses pinceaux, sa «Rosa Luxembourg».

En 1992, la mort à Paris de son ancienne compagne Joan Mitchell,  lui redonna une vigueur soudaine. C'est alors qu'il crée alors l'une de ses dernières œuvres, monumentale, la «fresque d'une vie», disent les historiens de l'art, Hommage à Rosa Luxembourg dont un détail apparaît au bas. 

Composé de 30 tableaux, l’œuvre fait en tout 45 mètres de long. Il a orné pendant quelques années les murs du Casino de Hull avant de regagner, à la demande du peintre, le Musée des beaux-arts du Québec, qui consacre maintenant au seul maître l'une de ses salles. Je ne manque jamais de retourner voir cette fresque colossale lorsque je retourne à ce beau musée sur les Plaines d'Abraham à Québec.



  Hommage à Rosa Luxembourg (1992)

Riopelle demeure un de mes peintres québécois préférés. Je vous laisse avec deux liens que You tube. Le premier est le travail d'un jeune homme qui nous raconte la vie de Riopelle. Dans le second Riopelle nous fait part d'une anecdote comique lors d'une visite chez son ami Ozias Leduc, autre peintre québécois célèbre.

jeudi 4 avril 2013

Expositions à voir

Si vous avez le temps et si votre parcours vous y amène, il vous est possible de voir ces expositions.

Muriel Faille  est une artiste peintre, «graveure» et «éditeure» comme elle le dit, même si cela déplait à monsieur Larousse et cie. Elle publie des livres d'artistes et elle a reçu le prix Saint-Denys Garneau en 2011 pour les 28 ans de production et de diffusion du livre d’artiste à travers le Québec et les Maritimes. Son exposition Dans la portée d'un monde laissent entrevoir des paysages presque monochromes. Elle nous transporte dans un univers de première naissance. La liste des villes où circule l'exposition apparaît sur son site mais elle est présentement à Victoriaville.

Aux confins de deux mondes

À la Galerie blanche, rue St-Paul à Montréal, vous pouvez voir l'exposition du sculpteur et peintre Jean-Louis Émond. Il «utilise souvent des découpes d'acier rejetées par les processus industriels et des objets de métal qu'il transforme et réinterprète».Vous pouvez en lire plus sur son site web.

Récif 55 x 64 x 28 po.



Au 445 St-Pierre, suite 202 dans le Vieux Montréal  a eu lieu à la fin mars le vernissage de l'artiste Annabelle Marquis et ses œuvres les plus récentes. Elle expose à Québec (Galerie Perreault), Baie-St-Paul (Galerie d'art Iris), à Victoria, C.-B. et à Edmonton pour qui avait en tête de poursuivre un périple dans l'Ouest canadien.



La Galerie LeRoyer dans le Vieux Montréal nous présente Louis Laprise artiste ébéniste et son exposition Le réel à volonté, du 10 au 26 avril. Il peint sur bois, ce qui fait que chacun de ses tableaux se construit à partir des lignes qui apparaissent sur le support.    

Louis Laprise - Space Paisley

Il fait partie de l'atelier LC2 avec d'autres artistes ébénistes. Voici une de ses tables.

  Magnifique, n'est-ce pas?

 Voilà de quoi entreprendre un petit parcours plus ou moins long par un beau week-end ensoleillé.

mercredi 3 avril 2013

L'effet de mouvement dans une toile ou un dessin

Vous avez certainement déjà vu une toile qui donne la sensation de bouger, d'être en mouvement? Mais comment simuler le mouvement dans un dessin, comment diable une abstraction peut-elle «bouger»?

Une des techniques consiste à ne pas tout peindre d'une scène, on omet des détails qui pourtant pourraient faire partie de la scène. Retournez à mon billet d'hier «Sortir du cadre», vous en avez là un bon exemple. Le spectateur devine facilement le mouvement du guerrier et celui des animaux en arrière-plan.

La ligne droite vs la courbe

La ligne droite est le plus court chemin entre deux points. Tous les mathématiciens vous le diront. Cependant, en dessin et en peinture, si l'artiste veut donner l'effet de mouvement, il faut l'oublier. En effet, la ligne courbe simule l'effet de mouvement. La ligne droite rend la toile complètement immobile. Mais la courbe est parfois bien difficile à réussir pour arriver à son objectif.

Je vous présente quelques toiles pour illustrer le concept de mouvement.
Voici donc une première œuvre qui, comme vous pouvez le constater, paraît statique. Les artistes ne veulent pas nécessairement créer un mouvement, Donc, ici c'est réussi pour la recherche de Mark Rothko (Untitled). Juste à première vue, c'est le calme plat dans sa toile. Il faut aller voir plus loin pour comprendre sa recherche. La zone foncée est confrontée au travail turbulent du pinceau puis à l'ajout de bleu et d'ocre dans le bas. Rothko est un contemporain de Barnet Newmab et fait lui aussi partie du mouvement expressionnisme abstrait américain.




La prochaine toile figurative d'Edward Hopper nous donne aussi la sensation que tout est arrêté dans le temps. Même le personnage semble figé. Les lignes sont droites, la pose du personnage est très verticale et statique. On lui donne le qualificatif du peintre de l'immobilité.



Par contre dans l’œuvre suivante, Les oliviers, Van Gogh, nous donne vraiment l'impression de sentir le vent dans les oliviers et dans l'herbe au sol. Même les nuages semblent poussés par lui. La route, tordue, nous amène au loin.

File:Vincent van Gogh (1853-1890) - The Olive Trees (1889).jpg




J'ai choisi cette abstraction sur le web. Elle nous donne vraiment l'impression de mouvement, comme si une vague  emportait tout avec elle. Je n'ai malheureusement pas retrouvé le nom de l'artiste qui l'a peinte.
Peinture2.jpg
Les informations que je donne sont vraiment très succinctes alors qu'on pourrait en jaser pendant des heures. Je tente simplement de donner le goût d'aller voir plus loin et celui de savoir apprécier une œuvre d'art peu importe sa forme ou la technique utilisée pour la créer. Personnellement, j'explore encore le mouvement dans mes toiles. Cette exploration pourrait également se traduire en recherchant son absence... mais cela deviendrait beaucoup plus difficile pour moi de demeurer statique. Pour le moment, la structure d'acier à laquelle je m'attaque est très linéaire et droite, en fait elle ressemble à une échelle. J'espère que la toile à l'arrière arrivera à l'agiter quelque peu.

mardi 2 avril 2013

Sortir du cadre

Je m’apprête à débuter un nouveau projet ce matin. Je dis débuter même si celui-ci mûrit depuis un bon bout de temps déjà. Depuis qu'un ami m'a offert une structure d'acier qui traînait dans sa remise depuis quelques années. Vous l'aurez deviné, l'objet en question a rouillé avec le temps. Il laisse cependant une grande place à la couleur d'origine, soit le rouge. 

Je disais, pas plus tard qu'hier que je peins souvent cette couleur. Elle ne m’effraie pas, je me sens à l'aise de travailler avec elle. Donc, pour la structure en question, j'ai moi-même monté une toile qui se place très bien à l'intérieur. Disons que j'utiliserai l'objet de métal comme cadre et que ma toile deviendra l'extension de celui-ci.

Voici la base de mon projet. Je devrai, par la suite, intégrer la toile à son cadre pour réaliser l’œuvre finale. Cela fait des mois que j'y pense et je connais plusieurs détails, comment je compte la réaliser. J'ignore cependant encore à quoi tout cela ressemblera une fois terminé.

J'ai toujours eu du mal à me restreindre au cadre rectangulaire. Depuis l'université, le processus d'un cadre non-conventionnel à évolué en moi. Même si je dépends encore du support (la toile), je poursuis sans cesse ma recherche. J'ai déjà découpé dans un support de contreplaqué, ce qui avait donné une toile très intéressante à l'époque et que je reprendrai peut-être un jour. J'ai également combiné les formes qui, même rectangulaires en elles-mêmes, devenaient asymétriques. Je vous fais grâce de tous mes essais.

Donc, en y repensant bien, je resterai encore à une forme rectangulaire mais qui apparaîtra tout de même «hors cadre».

On peut toutefois sortir du cadre tout en s'y restreignant. Voici une toile intitulée Chasse au Wapiti. Voyez comment notre œil comprend que l'amérindien arrive de la gauche et qu'il est sans aucun doute suivi des ses amis, tandis que les wapitis courent en arrière plan et on imagine le troupeau beaucoup plus important que ce que l'on voit. Inconsciemment, le spectateur sort des limites du cadre de la toile.

http://data2.collectionscanada.ca/ap/c/c000411k.jpg

Mais ce matin, je n'ai pas l'esprit blogueur, une autre force m'attire... Que votre journée soit aussi belle et inspirante que la mienne!