mardi 7 juillet 2015

La vie d'artiste : une opinion

Ce billet parle encore de ABZ POP! C'est que  les journaux locaux nous ont fait une belle publicité et je voulais tout simplement les remercier.

Comme vous pouvez vous en douter, la vie n'est pas facile pour les artistes en ce moment. N'est pas choisi pour un projet du 1% qui veut. Je suis heureuse pour ces artistes mais ceux et celles qui vivent de leur art sont très peu nombreux. Ceux qui s'y consacrent entièrement vivent la plupart du temps sous le seuil de la pauvreté.

En effet, les artistes doivent payer pour exposer leurs œuvres et , selon les contrats, ils versent une bonne commission aux galeries ou autres instances qui les diffusent. Ils paient également lorsqu'ils s'inscrivent dans un symposium et passent la durée de l'événement à rencontrer les visiteurs. Par expérience, c'est tout de même très fatiguant malgré le fait que la rencontre avec le public est stimulante pour les artistes. Il est très intéressant d'entendre les commentaires et de répondre aux questions des visiteurs. C'est un moyen de se faire connaître.

Là où le bat blesse, c'est que les acheteurs potentiels négocient la plupart du temps le prix des œuvres qu'ils aimeraient acheter. Je serais curieuse de savoir s'ils négocient les honoraires du dentiste, du restaurateur ou notaire. Pourquoi est-ce que le travail des artistes est toujours remis en cause?

Lorsqu'on achète un médicament, nous payons pour la recherche et le travail des chercheurs. Pourquoi les artistes doivent-ils toujours justifier ce fait?

Je repense à Riopelle qui avait frappé à la porte de certaines galeries montréalaises à l'époque et qui s'est fait refuser l'entrée de leur «institution». J'espère qu'ils se mondent aujourd'hui le front avec les « dents d'en haut »... Non pas que je compare tous les artistes à Riopelle, ce serait de la prétention, mais il existe présentement de nombreux artistes au Québec qui méritent qu'on respecte leur recherche. Je suis tellement heureuse lorsque l'un d'entre eux franchit les murs du Musée d'art contemporain de Montréal ou autre institution importante.

Même certaines associations se permettent de porter des commentaires sur le travail des artistes qu'ils sont sensés défendre plutôt que de les rabaisser. Et ce ne sont pas nécessairement des professionnels qui «jugent» ces mêmes artistes.

Alors, ce matin, je veux remercier les journaux L’œil régional et Le Laurier en Montérégie qui prennent le temps, lorsque l'occasion se présente, de diffuser les communiqués des différentes galeries ou événements culturels. Ils encouragent ainsi les artistes qui tentent de faire voir leurs œuvres à la population locale.

Ce billet est mon opinion personnelle. De l'écrire m'a fait énormément de bien... Merci!




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