samedi 24 août 2013

Prix unique pour les livres qu Québec

Le ministre Maka Kotto veut changer la Loi sur le livre de 1981 pour que l'ensemble des lieux de vente du livre ne puisse les vendre qu'à un prix unique. Le but est principalement de sauver les petites librairies indépendantes qui ont du mal à survivre avec les prix offerts dans les grandes surfaces tels Costco et Wallmart.

L'objectif est louable. Cependant, je ne crois pas que cela fera une grande différence à la fin. Ces grandes chaînes n'offrent qu'une infime quantité de livres «populaires» (environ 300 titres) alors qu'une librairie agréée doit offrir un minimum de «6000 titres, dont 2000 d'auteurs québécois, et dans 7 catégories». Désolée, mais si les gens se contentent du choix que leur offrent ces grandes surfaces, le Québec va se retrouver ignare sous peu. Au risque de me voir traiter de snobinarde, moi cela ne me suffit pas et ne comble pas mes besoins intellectuels.

Personnellement, je fais surtout affaire avec une petite librairie indépendante (Coopsco Outaouais). Le service y est personnalisé et professionnel, ce qui demeure très important pour moi. Ils ne possèdent pas le titre que je recherche, la commande se fait et, à moins que le document soit épuisé, je le reçois par la suite. Nous ne retrouvons pas ce genre de service chez Costco. 

Il ne faudrait surtout pas que le prix unique pour les livres déplace le problème. Les Québécois achètent beaucoup de livres contrairement à l'Ontario, par exemple, où les citoyens se tournent surtout vers les bibliothèques. Au Québec, on se souviendra de coupures dans le financement des bibliothèques, dans les années 1980 et 1990, lors de compressions budgétaires qui n'ont pas vraiment favorisé leur développement durant ces périodes. Québec ne taxe pas les livres mais il ne faut pas oublier que le fédéral maintient toujours la TPS de 5%. Quelles autres solutions pourrait-on trouver afin de permettre aux petites librairies de poursuivre leur bon travail? Il faut sérieusement réfléchir à la question.

Il demeure beaucoup de citoyens et citoyennes du Québec aiment acheter des livres. Je fais partie de cette catégorie. Par la suite, je m'amuse à les faire circuler autour de moi pour que la vie de ces livres ne s'arrête pas nécessairement sur les rayons de ma bibliothèque... un peu à l'image des boîtes de livres dans les quartiers sont je vous parlais il n'y a pas très longtemps.

De votre côté, comment voyez vous l'avenir du livre?

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