J'ai passé en revue plusieurs peintres automatistes mais je n'ai jamais vraiment parlé d'Afred Pellan (1906-1988). Il était est peintre, muraliste, illustrateur et costumier. Il n'a pas adhéré à aucun mouvement artistique, il ne faisait donc pas partie des automatistes même s'il vivait à la même époque et rejetait lui également l'académisme.
Il était très attiré par le cubisme puis par le surréalisme. Au fil des ans et des influences, ses images deviennent plus colorées, plus complexes, plus texturées. Il rejette les écoles d'art et cosignera avec Jacques de Tonnancourt le manifeste Prisme d'Yeux qui prône la liberté d'expression dans l'art. Un peu plus tard cette même année, soit 1948, un autre manifeste né d'un groupe plus radical reléguera dans l'ombre le premier... il s'agit du Refus global proposé par Paul-Émile Borduas.
Parmi ses œuvres les plus connues, citons Le Bestiaire, Fleurs et Dominos, Le comédien. Ce qui le caractérise peut se résumer ainsi : couleurs éclatantes, humour, imaginaire. Pour ces caractéristiques il tire son influence de Van Gogh pour ses couleurs, de Picasso et Braque qui orientera la structure de ses œuvres ainsi que les surréalistes leur imaginaire.
Le Bestiaire
Il a reçu énormément de médailles, prix et distinctions tout au long de sa carrière et après son décès. Il a été fait officier de l'Ordre national du Québec en 1985 et en 1998 la Médaille de l'Académie royale des arts du Canada.
J'ai déjà mentionné l'exposition de cet été à Québec. Dans l'article Palpitant Alfred Pellan, le grand atelier au MNBAQ du journal La Presse, vous retrouverez un vidéo clip très intéressant qui vous présente l'exposition Le grand atelier qui se tient jusqu'au 15 septembre 2013 au Musée national des beaux-arts du Québec.
Photo de l'exposition Le grand atelier, MNBAQ
Photo de l'exposition Le grand atelier, MNBAQ
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