C'est en lisant le livre de Pierre Vadeboncoeur En quelques traits que j'ai découvert l'artiste Gabriel Filion (1920-2005). Le livre en question regroupe plusieurs portraits que l'auteur fait de ses amis et de personnalités québécoises dans des articles publiés entre 1942 et 2009.
Je ne connaissais pas Filion mais la description qui en est faite dans De Visu - Une figure exceptionnelle, presque oubliée (Pierre Vadeboncoeur, Le Devoir, 2005-03-19) m'a tout de suite intriguée et je suis partie à la recherche d'informations supplémentaires. Merci à mon amie Monique pour son aide dans ce dossier.
Filion est un peintre québécois abstrait. Il a été co-signataire du manifeste Prisme d'yeux publié le 4 février 1948, Quelques mois plus tard, le Refus global avec sa cohésion a enlevé toute sa portée sociale à ce premier manifeste. Prisme d'yeux a été rédigé par Jacques de Tonnancour et plusieurs peintres ont quo-signé dont, entre autres, Alfred Pellan (billet du 4 août 2013). Il a toutefois quitté rapidement ce groupe pour peindre en solitaire. Malgré que lq peinture soit son médium préféré, il travaille également le dessin et la gouache. Il fait également de la peinture figurative (portraits, paysages, natures mortes).
Malgré le fait qu'il ait été influencé également par les automatistes, il va plus loin dans sa peinture au niveau de la gestuelle, le mouvement, la lumière et l'énergie de ses toiles. Sa peinture prend un tournant dès 1962. Il utilise une technique qui le rapproche de la peinture murale en utilisant des pigments plus sablonneux. On retrouve alors des textures plus rugueuses pouvant évoquer des reliefs. Il utilise également le ciment qu'il applique avec une éponge.
Il quittera l'effervescence de Montréal pour se fixer, avec son épouse, aux Îles-de-la-Madeleine. C'est à cet endroit qu'il fermera ses yeux en 2005.
Le buisson ardent, vers 1958, Collection d’œuvres d'art de l'Université de Montréal |
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