lundi 29 septembre 2014

Guy Benson

Guy Benson (1951-) est un artiste québécois qui travaille aussi bien le dessin, l'aquarelle, la peinture. En fait, il se définit comme artiste multidisciplinaire. Il a fréquenté les ateliers de Helmuth Guerth, aquarelliste et peintre paysagiste. Il peint depuis 1972 et son travail s'enrichit de ses recherches constantes. Il est également décorateur.  Malgré ses études diverses en arts visuels, il se considère comme un peintre autodidacte.

Il déclare être influencé par les peintres du Moyen-Âge, ceux de la Renaissance ainsi que par les surréalistes. Nous pouvons remarquer l'influence du Caravage (1571-1610) dans sa série des «Archanges». Les clairs obscurs, les couleurs, le côté mystique et le rendu nous ramenant facilement à cette époque. Il a donné à cette série de cinq tableaux des titres aux émotions humaines : Sérénité, Compassion, Abandon, Volonté et Douleur.

Abandon, huile, 48 72 cm - (Page web de Benson)
Autant il peint de façon académique, autant il pratique l'abstraction dans laquelle on peut même y découvrir des ressemblances, on peut penser ici à sa série «Cumulus». Dans la toile suivante, les couleurs froides traversent les couleurs chaudes pour donner une impression de profondeur et créer un mouvement qui émerge du bas de la toile et se poursuit au-delà du coin supérieur droit. Ici, les couleurs pures me plaisent particulièrement.

Cumulus 6, huile sur toile, 14 x 14 po (Page web de Benson)
Il poursuit sa recherche en ce qui concerne le traitement des couleurs, de l'espace, la texture et la composition. Nous pouvons voir le souci du détail dans ses portraits.J'ai pu admirer une série de musiciens, une commande privée, où le rendu est admirable.

Ses œuvres sont admirées autant au Canada, en Europe qu'aux États-Unis. Il a exposé à l'Agora Gallery-Chelsea (N-Y). Nous retrouvons son nom dans le Dizionario Enciclopedia d’Arte Moderna e Contemporanea-Casa Editrice Alba-Ferrara (Italie). Je vous invite à lire le reportage dans le magazine Arts & opinion qui nous présente Benson.

dimanche 28 septembre 2014

Joseph Fafard

Joseph Fafard, dit simplement Joe (1942-) est un artiste sculpteur canadien-français originaire de la Saskatchewan. Certains d'entre vous auront probablement vu sa très belle exposition au Musée des Beaux-Arts du Canada en 2008. Il est reconnu pour ses sculptures inspirées du monde agricole et ses portraits de personnages divers (politiciens, amis, écrivains, etc.). Il travail de manière figurative mais plus stylisée. Nous reconnaissons le personnage ou l'animal mais il le reproduit selon son interprétation.

Chevaux
Son travail a fait voir une nouvelle vision de la sculpture au Canada. Il a travaillé la céramique puis découvert le bronze. Après quelques années,  il créera sa propre fonderie pour ses œuvres plutôt imposantes et deviendra l'un des meilleurs artiste fondeurs au Canada. Lors de l'exposition au MBAC, nous pouvions visionner un film sur l'artiste et également un petit vidéo sur la fonte du bronze à la cire perdue qui démystifiait la technique vieille de milliers d'années. On dit avoir retrouvé, en Palestine, des objets en cuivre faits selon la technique de la cire perdue datant du IVe millénaire av. J.C.

Il se fait connaître au niveau international et fait l'objet de plusieurs documentaires. Il reçoit l'ordre du Canada en 1981 et l'Ordre du mérite de la Saskatchewan en 2002.


samedi 27 septembre 2014

Fiona Banner

Désolée pour mon manque d'assiduité dans mon blogue. Je garde l'intérêt de le poursuivre mais la santé des miens passe avant tout. Ceci étant dit, je ferme la parenthèse et vous présente une autre artiste. 

Fiona Banner (1966-) est une artiste britannique contemporaine. Elle fait partie du groupe Young British Artists. Elle pratique le dessin, la sculpture et l'installation. L'utilisation de textes est au cœur de son travail.

Dans ses premières œuvres, elle nous présente des paysages de mots ou encore des «still films» détaillés. Ses tableaux sont comme des blocs solides de textes qui prennent souvent la forme et les dimensions d''écrans de cinéma.
Black Hawk down, 2010, installation encre sur mur

Elle crée, en 1997, The Vanity Press à travers lequel elle publie ses travaux. Elle est en nomination pour le Turner Prize en 2002. Elle milite, avec d'autres artistes reconnus, contre les intentions du gouvernement britannique d'imposer des coupures dans le milieu des arts en Grande-Bretagne.

Nous la voyons à l’œuvre dans ce vidéoclip où elle commente sa création artistique.


dimanche 21 septembre 2014

Anya Gallaccio

Anya Gallaccio (1963-) est une artiste britannique contemporaine. Elle incorpore dans ses œuvres différents matériaux organiques tels des plantes, des fruits et des légumes, du sable, etc. Ces matériaux organiques, une fois le tableau terminé, continuent leur transformation durant l'exposition. Les fleurs se fanent, la glace fond, donc si vous venez voir une exposition durant les derniers jours, le tableau sera différent de celui que vous auriez pu voir au vernissage.

Preserve «beauty»

Par contre, si ces végétaux sont coulés dans le bronze leur durée de vie devient presque éternelle. 

Pomme de terre, bronze

Anya Gallaccio a fait ses études au Kingston Polytechnic et au Goldsmith College à Londres. Elle a rapidement gagné une notoriété internationale lorsqu'elle a participé à l'exposition Freeze de Damian Hirst (billet du 21 janvier 2014). Elle a exposé en Europe, aux États-Unis et, en 2003, a été mise en nomination pour le prix Turner. Elle enseigne au département des arts visuels de l'University of California à San Diego.

Dans le vidéoclip suivant, elle répond aux questions de Rudi Fuchs, historien de l'art.

You tube

samedi 20 septembre 2014

Wangechi Mutu

Wangechi Mutu (1972-) est une artiste peintre et sculpteure contemporaine originaire du Kenya qui vit et travaille à New-York. Elle a étudié à Nairobi durant son enfance, puis elle a émigré à New-York où elle a par la suite étudié en arts visuels. On la considère comme une artiste africaine des plus importantes des dernières années.


Mutu utilise une grande variété de médiums, autant vidéo que sculpture ou installations. Elle est cependant reconnue surtout pour ses collages sur d'immenses pièces de Mylar. Elle utilise souvent le corps de la femme pour le transposer en créatures hybrides utilisant divers matériaux. L'effet devient surréaliste lorsque ces créatures hybrides se composent d'objets, de pièces animales créant ainsi presque des monstres.

Untitled, 730 x 707 cm

Nous reconnaissons les origines africaines dans le rendu des personnages, une propriété qui identifie son œuvre a`travers toutes les autres. Elle fait également des liens entre la société de consommation et les enfant en Afrique. Par exemple, dans une installation intitulée Suspended Playtime (2008), nous retrouvons une série de sacs de vidanges suspendus dans une toile d'araignée installée au plafond de la salle au-dessus des spectateurs. Cette oeuvre fait référence aux jeux des enfants africains qui improviseraient l'utilisation des sacs comme d'un ballon ou d'une autre forme de jeu. 


L'artiste travaille ses collages à partir de magazines diversifiés, autant ceux de mode que de la pornographie ou des revues automobiles.  Elle affirme :
"Females carry the marks, language and nuances of their culture more than the male. Anything that is desired or despised is always placed on the female body." 
Elle a réalisé, en 2013, son premier vidéoclip animé en collaboration avec l'artiste Santigold produit par le Nasher Museum of Art (Duke University) et MOCAtv sur You tube. Voici The End of eating Everything.


vendredi 19 septembre 2014

Jules de Balincourt

Jules de Balincourt (1972-) est un peintre américain né à Paris. Il vit et travaille à New-York depuis 2000. Nous avons d'ailleurs pu voir sa première exposition rétrospective en territoire nord-américain à l'hiver 2014 au Musée des beaux-arts de Montréal. Il a reçu son BFA au California College of Arts (San Francisco) et sa MFA au Hunter College de New-York.

Il passe de l'abstraction au figuratif ou encore au texte peint selon l'inspiration le moment. Tout peut le faire réagir, autant les gens qu'il rencontre dans la rue, un article dans le New York Times, un rêve. C'est un peintre conceptuel et son style analytique aborde souvent les questions sociales et politiques.

Jules de Balincourt
Untitled, 2013, photo MBAM
Très actif, il a à son actif, depuis 1998, plus d'une vingtaine d'expositions solo en plus des expositions de groupes.

Il a exposé un peu partout à travers le monde et plusieurs musées ont fait l'acquisition d’œuvres de l'artiste. Dans le vidéoclip suivant, l'artiste nous parle de ses œuvres et de son processus créatif lors d'une exposition au Collezione Maramotti en Italie.


Et voici, en prime, le texte tirée de Libération sur une exposition qui se déroule en ce moment à Paris. On y fait une analyse très intéressante sur le peintre et, surtout, sur ses tableaux.

jeudi 18 septembre 2014

Carmen Herrera

Carmen Herrera (1915-) est une artiste peintre cubaine. Elle a vécu à New-York depuis le milieu des années 1950, ainsi qu'en France. Son travail a finalement reçu une reconnaissance internationale depuis peu. Elle a étudié en architecture à Paris mais a laissé tomber ses études lorsqu'elle s'est mariée avec un professeur d'anglais à New-York.

Considérée comme une expressionniste abstraite, ses formes géométriques nous rappellent un peu Barnett Newman, avec qui elle était amie, ainsi que Leon Polk Smith. Elle n'a cependant connu une certaine notoriété qu'à sa première vente d'une de ses œuvres en 2004. Elle a également travaillé la sculpture.

Deux toiles de Carmen Herrera présentées à New York
Son travail est très précis, méticuleux. Ses toiles, parfois monochromes, ses couleurs primaires font de sa peinture un art minimaliste. Même à 99 ans, elle peint tous les jours. Le clip vidéo suivant nous la présente.

You tube

Plusieurs musées ont maintenant fait l'acquisition de plusieurs de ses œuvres, entre autres, le MoMa à New-York et le Tate Modern à Londres.

mercredi 17 septembre 2014

Angela Bulloch

Angela Bulloch (1966-) est une artiste canadienne contemporaine. Née en Ontario, elle vit et travaille présentement à Berlin. Elle travaille le plus souvent sur des installations et avec des éléments sonores, mais explore également la vidéo, la sculpture et la peinture. Elle est également associée aux Young British Artists. Elle a étudié au Goldsmiths' College, à Londres.

Ses installations utilisent souvent une rétroaction biologique. Par exemple dans son œuvre Betaville (1994), une machine peignant des lignes verticales et horizontales, se déclenchait lorsqu'un spectateur s'assoyait sur le banc placé devant la machine.

Elle travaille également sur la couleur et la lumière comme l'illustre la photo plus bas. Ces éléments reviennent très souvent dans sa recherche.

Elle a exposé partout en Europe, aux États-Unis et au Canada. Elle a été mise en nomination pour le Turner Prize en 1994.

Gang of four 16: print no. 16, 2004 - Galerie Esther Schipper, Berlin

Dans le clip vidéo suivant, l'artiste nous parle de son travail.


mardi 16 septembre 2014

Prisme d'yeux

Le manifeste Prisme d'yeux a été rédigé par Jacques de Tonnancour, peintre québécois. Le manifeste fut signé par plusieurs artistes québécois le 4 février 1948, peu de temps avant la parution de celui du Refus global par un autre groupe d'artistes québécois.

Parmi les signataires du manifeste nous retrouvons également les artistes Alfred Pellan, Louis Archambault, Léon Bellefleur, Albert Dumouchel et Gabriel Filion entre autres. Le manifeste voulaient réagir contre une définition trop étroite de l'avant-garde en peinture.
«De même que le prisme révèle que la lumière blanche est faite en réalité de toutes les couleurs, de même ce mouvement se voulait ce mouvement se voulait le lieu de rencontre de plusieurs tendances (yeux) de l'art moderne». - Encyclopédie canadienne
Malheureusement, n'ayant pas la cohésion des automatistes, le mouvement ne pris jamais son envol. Il disparut seulement après deux expositions de groupe, certains de ses membres poursuivant par la suite une carrière individuelle parfois très réussie.

Ironiquement, malgré ses oppositions artistiques, Pellan recevra le prix Paul-Émile Borduas en 1984 couronnant ainsi l'ensemble de sa carrière.

samedi 13 septembre 2014

Gabriel Filion

C'est en lisant le livre de Pierre Vadeboncoeur En quelques traits que j'ai découvert l'artiste Gabriel Filion (1920-2005). Le livre en question regroupe plusieurs portraits que l'auteur fait de ses amis et de personnalités québécoises dans des articles publiés entre 1942 et 2009.

Je ne connaissais pas Filion mais la description qui en est faite dans De Visu - Une figure exceptionnelle, presque oubliée (Pierre Vadeboncoeur, Le Devoir, 2005-03-19) m'a tout de suite intriguée et je suis partie à la recherche d'informations supplémentaires. Merci à mon amie Monique pour son aide dans ce dossier.

Filion est un peintre québécois abstrait. Il a été co-signataire du manifeste Prisme d'yeux publié le 4 février 1948, Quelques mois plus tard, le Refus global  avec sa cohésion a enlevé toute sa portée sociale à ce premier manifeste. Prisme d'yeux a été rédigé par Jacques de Tonnancour et plusieurs peintres ont quo-signé dont, entre autres, Alfred Pellan (billet du 4 août 2013). Il a toutefois quitté rapidement ce groupe pour peindre en solitaire. Malgré que lq peinture soit son médium préféré, il travaille également le dessin et la gouache. Il fait également de la peinture figurative (portraits, paysages, natures mortes).

Malgré le fait qu'il ait été influencé également par les automatistes, il va plus loin dans sa peinture au niveau de la gestuelle, le mouvement, la lumière et l'énergie de ses toiles. Sa peinture prend un tournant dès 1962. Il utilise une technique qui le rapproche de la peinture murale en utilisant des pigments plus sablonneux. On retrouve alors des textures plus rugueuses pouvant évoquer des reliefs. Il utilise également le ciment qu'il applique avec une éponge.

Il quittera l'effervescence de Montréal pour se fixer, avec son épouse, aux Îles-de-la-Madeleine. C'est à cet endroit qu'il fermera ses yeux en 2005.

Le buisson ardent, vers 1958, Collection d’œuvres d'art de l'Université de Montréal
Vadeboncoeur, Pierre. -- En quelques traits. -- Lux Éditeur, 2014. -- ISBN 978-2-89596-181-9

vendredi 12 septembre 2014

Kiki Smith

Je repensais à mes cours d'histoire de l'art à l'université et cela m'a fait repenser à Kiki Smith (1954-). Née en Allemagne, Smith est une artiste féministe contemporaine américaine. On la connait surtout pour ses sculptures malgré le fait qu'elle ait produit plusieurs œuvres sur différents médiums (dessin, gravure, vidéo, photographie). Elle a milité dans les débats sur les femmes battues et le sida. Elle est la fille du sculpteur minimaliste Tony Smith.

Wearing the skin, 2001, encre et graphite sur papier, 72¼ x 88 po
En tant que féministe vous comprendrez que son art est très politisé. Elle présente la femme et ses organes internes comme sa représentation des femmes. Elle travaille également sous les thèmes de la naissance, de la régénération et de la subsistance. Le corps humain est le réceptacle du savoir, des croyances, des contes.

Son travail évolue au cours des années alors qu.elle intègre à ses sculptures des animaux (voir image ci-haut), des objets utilitaires. La vie, la mort et la renaissance sont également des thématiques qui ressortent des installations de Smith. Toujours on y découvre la vulnérabilité du corps et contestent la représentation érotisée des femmes par les hommes.

Elle a été membre du groupe d'artistes COLAB à la fin des années 1960/début 1970. Elle a reçu en 2009 le prix des femmes artistes du Brooklyn Museum ainsi que plusieurs autres prix et distinctions. Elle est représentée dans les collections permanentes de plusieurs musées à travers les États-Unis et le monde.


Le vidéoclip nous présente Kiki Smith lors de l'exposition au Brooklyn Museum en 2010. Nous pouvons la voir au travail dans ce reportage.

mercredi 10 septembre 2014

Albert Oehlen

Albert Oehlen (1954-) est un peintre allemand rattaché au mouvement néo-expressionniste allemand ou encore les «Nouveaux fauves». Il est le frère de l'artiste Markus Oehlen aussi peintre relié au même mouvement artistique. Il a étudié les arts avec Sigmar Polke à Hambourg. Associé à la «Bad painting» durant les années 1980, il se tourne vers l'abstraction au début des années 1990.

Il est influencé par l'expressionnisme abstrait, tant américain que français ou allemand. Son maître absolu est le  peintre américain Willem De Kooning (billet du 26 mai 2013). Il aime également la pensée des peintres surréalistes qui remettent en question les conditions de création d'une œuvre d'art.
«Créer un tableau traduit un sentiment obscur en moi. Ou me permet d'inventer quelque chose de nouveau. Même si dans les deux cas, tout ne semble être qu'une masse de couleurs.
Quand on en sait plus, on voit ce qui se passe dans le tableau. L'émotion peut suffire, comme en musique.» - Entrevue avec Valérie Duponchelle, Le Figaro, 2009-11-26
FM 28, huile sur toile. Collection privée. (Albert Oelhen / Photo Stephan Rohner)
FM 28, huile sur toile

Nous retrouvons différentes périodes dans sa peinture, peinture abstraite dans les années 1990, «peintures grises» de 1998 à 2008, «computer paintings» puis les Finger Melerei (peinture aux doigts).

Un vidéoclip très intéressant de la Gagosian Gallery nous fait voir le travail de l'artiste.


Finger Maler
ei
(peinture

mardi 9 septembre 2014

Jessica Stockholder

Jessica Stockholder (1959-) est une artiste américaine reconnue pour ses sculptures et ses installations. Elle a étudié les arts aux États-Unis (Yale University) et au Canada (University of Victoria).

Elle travaille ses installations «in situ», en se basant sur les propriétés et le caractère spécifique de l'environnement dans lequel elle crée son œuvre.
«Form and formal relations are important because they mean something; their meaning grows out of our experiences as physical mortal beings of a particular scale in relationship to the world as we find it and make it. I don't buy that formalism is meaningless.» - Klaus Ottmann. -- "Jessica Stockholder". -- Journal of Contemporary Art, 1990.
Choc de blocs et chiffres au vent
Elle spatialise le pictural. Elle explore les relations entre l'espace occupé et l’œuvre. Elle tente de trouver toutes les permutations possibles et évaluer les probabilités... comme quoi l'art est aussi mathématique. Ses installations sont, le plus souvent, très colorées. Le choix de ses matériaux souvent inusités étonnent le spectateur. Il découvrira par la suite une multiplicité de points de vue pour chacune des installations.

Il s'agit alors de découvrir l'analogie entre le processus créateur et celui de la pensée. 

Dans le clip vidéo suivant, l'artiste nous parle du processus par lequel elle a réalisé le projet Color jam dans le centre-ville de Chicago.

The University of Chicago, You tube

lundi 8 septembre 2014

Fiona Rae

Fiona Rae (1963-) est une peintre britannique. Elle est née à Hong Kong et arrive en Grande-Bretagne dans les années 1970. Sa carrière débute dans les années 1980 alors qu'elle est membre du groupe Young British Artists.

Son travail tourne autour de l'image et la multiplication de l'image. Elle participe, en 1988, à une exposition de Damien Hirst (billet du 21 janvier 2014). Son travail a beaucoup évolué depuis ses débuts. S'inspirant de l'expressionnisme abstrait au début, elle utilise de plus en plus les jeux de lumière et de contraste. Elle est gestuelle et ses toiles sont très chargées.

Endless-stream

Endless stream, 2012

Son travail prend un autre tournant dans les années 2000. Elle change sa palette de couleurs et travaille désormais avec un ordinateur et le fameux «photoshop». Elle s'inspire des travaux de Lichtenstein (billet du 21 mai 2013) et de Richter (billet du 16 mai 2014).

Elle crée en 2002, pour le Tate Modern Museum, un triptyque de 10 mètres de hauteur pour le restaurant.

En 1991, elle reçoit le prix Turner et en 1993 le prix Eliette Von Karajan. Elle vit et travaille à Londres aujourd'hui. 


dimanche 7 septembre 2014

Gillian Wearing

Source : White Chapel Gallery, You tube


Gillian Wearing (1963-) est une artiste britannique conceptuelle. Elle est née à Birmingham et travaille à Londres. Elle a étudié les arts au Chelsea College of Art.

Dès le début des années 1980, elle expose des photographies d'inconnus dans la rue à qui elle demande de tenir un morceau de papier sur lequel est inscrit un message. Elle en parle ainsi :
«I decided that I wanted people to feel protected when they talked about certain things in their life that they wouldn’t want the public that knows them to know. I can understand that sort of holding on to things—it’s kind of part of British society to hold things in. I always think of Britain as being a place where you’re meant to keep your secrets—you should never tell your neighbors or tell anyone. Things are changing now, because the culture’s changed and the Internet has brought people out. We have Facebook and Twitter where people tell you small details of their life.»

Source: Phototrend
Sa première exposition en Grande-Bretagne a eu lieu à Londres en juin 1997. C'est cette année qu'elle a remporté le Turner Prize. Elle exposait une vidéo 60 minutes silence dans laquelle on aperçoit 26 policiers en uniforme. Elle voulait parler alors d'autorité, de contrainte et de contrôle.

Durant les années 2000, Wearing a poursuivi sa recherche avec des thématiques telles le comportement des adolescents qui, avec la prise d'alcool, perdent leurs inhibitions et leur contrôle (Wearing’s Broad Street, 2001). Elle a causé une controverse en écrivant, sur un supplément du journal The Guardian en 2003, les mots «Fuck Cilla Black»

En 2006, elle poursuit sa recherche sur la télévision moderne avec Family history.

Depuis les années 2010, l'artiste présente People (entre 2005 et 2011), elle travaille la vidéo, la photographie avec des portraits, les installations et la sculpture. Elle est membre de la Royal Academy of Arts de Londres et Officier de l'Ordre de t'empire britannique (2011).

Elle est représentée à Londres par Maureen Paley et à New York par la Tanya Bonakdar Gallery.