Je vous ai dit que je vous reviendrais sur le nouveau roman de John Irving, À moi seul bien des personnages.
Si vous ne connaissez pas John Irving, il a écrit, entre autres, Le monde selon Garp (1978), L'Hôtel New Hampshire (1981), de L’œuvre de Dieu, la part du diable
(1985). Ce sont les romans que j'ai le plus aimé de cet auteur. C'est un écrivain généreux et humaniste qui ne recule devant aucun rebondissement fantasque, aucune digression rocambolesque. La lecture de A moi seul bien des personnages m'a procuré beaucoup de plaisir.
Billy Abbott, né dans l'Amérique homophobe des années 1950 et confronté très jeune, et pour longtemps, à la
complexité de l'identité sexuelle — la sienne, celle de ceux qui
l'entourent, famille, enseignants, camarades... —, John Irving retrace un large pan très mouvementé de l'histoire contemporaine des mentalités homophobes auxquelles il tentera de se confronter.
«Attentif à ce décor réaliste et mouvant — après les sages années 1950 viendra la libération sexuelle et l'apparente désintégration des tabous, puis l'irruption du sida et le déchirant cortège de ses victimes —, tout autant que concentré sur ses personnages, aussi hautement déraisonnables qu'attachants. Et dont les présences fortes, incarnées, rendent délectable cet hymne tendre et tonitruant à la tolérance et à la primauté du désir, ce plaidoyer pour le droit à l'indécision et à l'ambiguïté.»
Le récit nous séduit par son humour et nous invite à la tolérance. Il prend la défense des différences sexuelles. L'humour y côtoie la tristesse et la mélancolie, notamment lorsqu'il décrit l'époque du sida. J'ai beaucoup aimé ce dernier roman d'Irving. J'y ai retrouvé l'écrivain des romans que je citais au début de mon billet. Le personnage de Miss Frost avec lequel il débute son roman m'a interpellée particulièrement.
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