Je désire souligner trois expositions qui ont lieu présentement.
À la galerie Art-Image à Gatineau, et cela jusqu'au 12 octobre, se tient l'exposition de Étienne GélinasLa subjectivité poétique de l'espace objectif. Je vous invite à lire le texte de Valérie Lessard à ce propos. Le vernissage aura lieu le 12 septembre prochain.
É. Gélinas, Comp 398, photo Patrick Woodbury, Le Droit
Toujours à Gatineau mais à l'Espace Odyssée cette fois, YUGZ nous présente son exposition Le plein, dit le pauvre jusqu'au 14 septembre. Je vous réfère au texte de Marie Pier Lécuyer. Il vous reste encore quelques jours pour visiter cette exposition qui se déplace à travers le Québec. L'artiste, sensible aux répercussions qui résultent des gestes de l'homme sur la nature, propose son univers pictural qui se situe autant dans la nature que dans l'espace urbain.
Photo Espace Odyssée
Finalement, la maison Paul-Émile Borduas à Mont-Saint-Hilaire présente l'exposition de Micheline Leclair Concrètement abstrait depuis le 31 juillet. L'exposition se terminera le 26 octobre. Un vernissage pour le grand public aura lieu le 28 septembre 2014.
«La peinture est un mode de communication et de partage que privilégie
l’artiste depuis un bon moment. Elle souhaite, pour le regardeur
néophyte ou collectionneur, qu’il ait peine à détacher son regard des
tableaux. Des vibrations émanent de ses œuvres résultant principalement
de l’occupation esthétique de l’espace, de la couleur, de la définition
du trait et non du contenu imagier.» - La vitrine.com
Cornelia Parker (1956-) est une sculpteure britannique reconnue également pour ses installations à grande échelle ainsi que des performances.Armée d'un Master of Fine Arts de la Reading University, elle a été en nomination pour le Turner Prize en 1997.
À
travers une combinaison d'éléments visuels et verbaux, elle déclenche
des métaphores autant culturelles que personnelles. Le spectateur
assiste à la transformation des objets les plus ordinaires qui soit en
quelque chose d'extraordinaire et de fascinant.
Neither From Nor Towards, 1992
Voici un vidéoclip qui nous fait voir le travail de l'artiste qui travaille à Londres.
Une de ses œuvres les plus célèbres se nomme Cold Dark Matter : an exploded View est installée à la Tate Gallery de Londres. Cette installation a été bâtie à partir d'une cabane de jardin qu'elle a fait exploser avec la complicité de l'armée britannique. Elle a par la suite regroupé puis suspendu tous les morceaux et l'explosion est devenue ainsi figée dans le temps.
Rachel Whiteread (1963-) est une sculpteure, dessinatrice et graveure britannique.Suite à sa formation artistique à la Brighton Polytechnic et à la London's Slade School of Fine Art, elle commence sa carrière en moulant des objets qui font partie du quotidienainsi que de parties de son corps.
Sa recherche sur les notions de mémoire et des relations que l'homme entretient avec les objets et l'espace lui permet de prendre un nouveau virage dans sa carrière. Cela l'amènera à conceptualiser un corpus d’œuvres de plus en plus monumentales et, ainsi, l'amener à une reconnaissance au niveau international. La notion de mémoire apparaît en avant-plan dans ses œuvres.
Sa pratique commence également à un moment où la notion de l'art comme il existe depuis des milliers d'années est remise en question. Dans les années 1980, on sent la mouvance.et dans les années 1990 on parle d'art bio, d'art numérique, d'art en ligne. Cependant, sa pratique demeure plus «traditionnelle» car elle travaille avec la matière.
En fait, elle moule les espaces vides des objets du quotidien, comme l'intérieur d'un baril, d'une table, d'une maison. Elle parle ainsi de la mémoire de l'objet moulé comme, par exemple, la Water Tower à New York (maintenant exposée au MoMA). Elle propose au spectateur le contenu du conteneur...
Water Tower, 1998
Son travail s'inscrit dans le mouvement «process art» où le processus occupe une place importante dans l’œuvre. On ressent le processus en la regardant et il nous offre ainsi la portée symbolique de l’œuvre ainsi que son rapport à l'espace. Tiré de You tube, voici un court vidéoclip dans lequel l'artiste nous parle de sa réalisation House produit en 1993 à Londres et l'un des plus important de sa carrière.
Antony Gormley (1950-) est un sculpteur britannique. Il est diplômé de la Central School of Art et de la Slade School of Art de Londres.
Il explore le corps humain comme espace de transformation et de mémoire. Il utilise son propre corps comme matériau, outil et sujet, il explore la relation entre soi et les autres dans des installations à grande échelle. Ses corps sculptés en acier ou en plomb et composés de pavés, de boules, de pics, etc. Ces corps, parfois pourvus d'appendices démesurés sont souvent suspendus dans les airs et dégagent à la fois un effet de lourdeur et de grâce.
Morrison's Angel of the North
Son travail plus récent se fait beaucoup plus au niveau des systèmes d'énergie, des vecteurs et moins aux masses et volumes précédents.
Exposure, 2010
Il expose partout à travers le monde Grande-Bretagne, États-Unis, Europe, Asie ainsi que dans l'Amérique latine. Il a réalisé deux des plus grandes sculptures de
Grande-Bretagne : une première sculpture (1997, à Gateshead) en acier représente un ange dont les ailes
mesurent 54 mètres d’envergure intitulée Angel of the North (voir le clip vidéo ci-après) et
le Quantum Cloud, réalisée en 2000 pour le Millenium
Dome de Londres culmine à 30 mètres de haut.
On dit que ces deux œuvres se retrouvent parmi les sculptures britanniques contemporaines
les plus appréciées. Il recevra plusieurs prix prestigieux durant sa carrière, tel le Turner Prize en 1994 et, en 2007, le Bernhard Heiliger Award pour la sculpture.
Ce qui rend le travail d’Antony Gormley encore plus intéressant? Sa complexité. En effet, année après année, Antony Gormley dit
avoir étudié le corps, son propre corps et la place qu’il occupe en
créant des séries d’œuvres où il est plus question de position,
d’espace, de mesure que d’esthétique ou d’image.
Seules, ses sculptures nous interrogent
sur notre identité personnelle. Disposées en groupe dans des mises en
scènes abstraites, elles nous interrogent sur l’identité de notre
société et notre rapport aux autres. Toutes se veulent interactives et
ont dans leurs gènes cette double fonction: être regardées ou être
spectatrices de celles et ceux qui les regardent.
Sculpteur britannique abstrait, Anthony
Caro (1924-2013). Son travail se remarque par l'assemblage en grands
formats de structures métalliques peintes de couleurs vives.
Son travail comme assistant avec Henry Moore
(billet du 26 décembre 2013) l'a tout de suite initié au modernisme et à
l'abstraction. À la suite de sa rencontre avec Clement Greenberg et avec le
sculpteur David Smith aux États-Unis au début des années 1960, il abandonne
alors complètement sa première approche figurative de son travail pour se
diriger vers des assemblages et de soudures de pièces d'acier de formes
diverses. Le plus souvent, il peint ces structures.
Il se questionnait sur le sujet et cette approche a
eu un impact certain sur ses œuvres ainsi que sur son enseignement à la St
Martin’s School of Art de Londres entre 1953 et 1981.
Il a reçu plusieurs distinctions dont, entre
autres, l'Ordre de l'Empire britannique en 1969. Il porte, de ce fait, le titre
de Sir.
Dans mon billet du 26 juillet dernier, j'ai omis de noter que la dernière photo choisie, outre celles de Olivier Gariépy est une photo de l’œuvre de Jenna Meyers intitulé "Frankie". Merci à Charlotte pour la rectification. Je ne voulais surtout pas l'oublier...
Simplement quelques mots pour vous dire bonjour ce matin.
Quel week-end! Beaucoup de visiteurs, surtout dimanche en après-midi, beaucoup de questions, de commentaires, de plaisir à rencontrer les gens mais aucune vente. Ce n'était pas l'endroit... mais il faut essayer pour savoir. Finalement, j'en suis tout de même ressortie gonflée à bloc. Mon égo culmine aussi haut que la montagne devant ma fenêtre ce matin. Je recommence la production. Mais je crois que ce sera plus payant pour moi de faire des dons de charité... Si quelqu'un connaît une bonne œuvre à encourager, s.v.p. faites-moi part de vos idées.
J'ai eu le grand plaisir de voir Ginette et Gilles qui sont venus de l'Outaouais spécialement pour l'occasion. Quel beau cadeau de leur part! Heureusement pour eux, les risques d'orage sont restés au rang de «risques».
Aujourd'hui, ce sera repos, lecture, «farniente»... et rêver de se retrouver quelque part en Italie sous le soleil. Je vous laisse sur cette photo prise devant mon kiosque samedi en fin d'après-midi.