Qu'appelle-t-on matériau lorsqu'on parle de la réalisation d'une œuvre d'art? Le travail des artistes a beaucoup évolué depuis Rodin et Michel-Ange. Les artistes des siècles derniers utilisaient l'argile, le bois la pierre pour réaliser une sculpture par exemple. Puis sont apparus des métaux, tels que le bronze, fabriqués et façonnés par des techniques mises au point par l'homme.
Les artistes se servaient également d'autres matériaux fabriqués comme le peinture, les craies de couleur ou les pastels, les crayons-feutres pour la peinture sur toile, sur bois, sur papier, etc.
Pour la littérature, le matériau correspondrait aux mots, pour la musique ce serait les instruments ou la voix.
Donc, à partir de cette matière première, on crée des métamorphoses qui donnent un sens différent de celui qu'il avait à priori. L'artiste crée, transforme le rapport initial du matériau selon sa vision des choses, son vécu, sa recherche, son style.
Actuellement, les artistes peuvent se servir de matériaux qui n'ont pas vraiment été créés pour avoir une valeur artistique. Prenons comme exemple la fameuse Fontaine de Marcel Duchamp. Pourquoi est-ce devenu une œuvre d'art? L'artiste l'a nommée comme telle, mais est-ce suffisant? Nous ouvrons là tout un débat. En plus cette Fontaine n'a pas été fabriquée par lui... Même encore aujourd'hui, beaucoup ne peuvent concevoir que cette sculpture fasse même partie de l'histoire de l'art.
Nous voyons de plus en plus d'artistes, notamment en sculpture, utiliser des matériaux «recyclés» qui n'ont aucun rapport avec l'art. Nous entrons dans l'art conceptuel ou le choix des matériaux revêt souvent une signification sociale, politique, philosophique, etc. L'événement Recycl'art à Montpellier dans la Petite-Nation nous donne un bon exemple de l'utilisation de matériaux recyclés et inusités.
«D’un point de vue environnemental, on collabore avec des artistes travaillant des matières premières soit naturelles, soit récupérées, soit recyclées. L’idée est un mélange de tous ces éléments, dont le but majeur est la valorisation des savoir-faire issus de richesses particulières et de l’utilisation de matières naturelles.» -- Site web Recycl'art
Parmi les artistes participants, j'ai découvert Geneviève Guénette. Comme vous le voyez dans l’œuvre suivante, le concept est réfléchi, les matériaux n'étaient pas dédiés à cette finalité à prime abord.
Le pied dans la porte, Geneviève Guénette
«D’un point de vue environnemental, on collabore avec des artistes travaillant des matières premières soit naturelles, soit récupérées, soit recyclées. L’idée est un mélange de tous ces éléments, dont le but majeur est la valorisation des savoir-faire issus de richesses particulières et de l’utilisation de matières naturelles.» -- Site web Recycl'art
Parmi les artistes participants, j'ai découvert Geneviève Guénette. Comme vous le voyez dans l’œuvre suivante, le concept est réfléchi, les matériaux n'étaient pas dédiés à cette finalité à prime abord.
Le pied dans la porte, Geneviève Guénette
Donc, l'artiste utilise des objets ou des matériaux qui n'étaient pas destinés à devenir une œuvre d'art. Il ouvre des «possibilités», une nouvelle façon de créer ou de voir la finalité des choses.
J'intègre, personnellement, des matériaux tels des morceaux d'acier rouillé, des plumes, des morceaux de bois, des fibres, des pierres, etc, dans mes toiles. Je tente de les intégrer à de l'acrylique et j'aime bien l'avenue que prend ma recherche. Souvent, des amis ou des gens, qui ont vu ou entendu parler de mon travail, me fournissent les matériaux à partir desquels je débute un travail de réflexion.
Regardez également ce vidéoclip d'Annie Thibault, dont je vous ai parlé précédemment, qui a étudié en sciences et en arts afin de trouver «un chemin de traverse» et qui se sert de son intérêt scientifique pour créer ses œuvres d'art. Une recherche tout à fait passionnante. Encore là, des matériaux inusités pour une œuvre d'art.
Est-ce que cela vous donne des idées?
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