mardi 31 décembre 2013

Alexander Calder

Pour terminer l'année 2013, voici donc Alexander Calder (1898-1976), un sculpteur, peintre et illustrateur américain qui est surtout reconnu pour ses mobiles et ses stabiles.

Ingénieur de formation, il se tourne vers les arts en 1923. Il est d'abord illustrateur de BD  pour la National Police Gazette. Il signe son travail alors sous le pseudonyme de Sandy Calder.

À la suite d'une commande pour illustrer un spectacle de cirque, il découvre la thématique et cela l'inspirera pour le CIrque de Calder, une performance avec des figures créées en fils de fer et à travers lesquelles Clader évolue comme maître de cérémonie ou de marionnettiste où il fait fonctionner les mécanismes qui s'animent sous des effets sonores et de la musique.

Il côtoie à cette époque les artistes Miró, Man Ray, Léger, Le Corbusier, Mondrian. Ces rencontres l'amèneront à utiliser un langage sculptural abstrait et adhère au groupe Abstraction-Création. Ses ouvres réfèrent au monde naturel et aux lois qui le régissent. Ses mobiles de l'époque sont articulés soit manuellement ou par moteur électrique. C'est le départ de sa carrière artistique.


Mobile rouge, 1956. Feuille de métal et de peinture. Musée des beaux-arts de Montréal

Il est le créateur de L'Homme, sculpture en acier inoxydable de 24 mètres de haut qui fut commandée par l'Inco, en 1967, pour l'Exposition universelle de Montréal. Vous pouvez toujours l'admirer au Parc Jean Drapeau.

L'Homme
Avec le poète Jacques Prévert, il illustre avec des eaux-fortes le livre Fêtes qui se consacre à l'oeuvre de Calder. Voici un petit clip vidéo intéressant signé HighMuseum.

dimanche 29 décembre 2013

Henri Matisse

Henri Matisse (1869-1954) est un peintre, sculpteur et dessinateur français. Il a touché à plusieurs mouvements artistiques notamment l'impressionnisme, le néo-impressionnisme et surtout le fauvisme dont il fut le leader. Il se retrouve parmi les artiste de l'art moderne.

En 1896, il fait la rencontre d'Auguste Rodin et de Camille Pissaro et s'intéressera par la suite à la peinture impressionniste découverte lors d'une exposition. Il découvre également la peinture de Turner lors de son passage à Londres en 1898, cette découverte l'influencera grandement.

En 1905, au Salon d'automne, les œuvres de Matisse, Derain, van Dongen et Vlaminck dans la même salle d'exposition fait scandale à cause des couleurs pures posée en aplat sur les toiles. Louis Vauxcelles, le critique, compare le lieu à la «cage aux fauves». Termes qui plaira aux peintres qui en revendiqueront l'appellation. Le fauvisme est né et le travail de Matisse est enfin reconnu.

La danse
Il travaillera la sculpture tout au long de sa vie afin de perfectionner son approche de la ligne. Son travail acharné lui apportera les résultats recherchés. Fait intéressant, Matisse aimait la musique et il jouait du violon pendant quelques heures avant de peindre.

Il est reconnu à travers le monde et ses œuvres ont atteint des sommes très élevées (Nu de dos IV a été vendue aux enchères à New York pour près de 49 millions $).

Voici un petit clip vidéo récolté sur You tube dans lequel Matisse nous donne sa vision du dessin et de la peinture. Vous retrouverez d'ailleurs plusieurs autres clips sur Matisse, tous très intéressants si vous avez le goût de le connaître davantage.

samedi 28 décembre 2013

Man Ray

De son vrai nom Emmanuel Rudzitsky, Man Ray (1890-1976) fut peintre, photographe et réalisateur américain mais qui a passé la majorité de sa carrière à Paris. Il fut l'un des leaders des mouvements Dada et surréaliste à Paris. Il utilisait également les techniques d'assemblage et de collage.

À Paris, il côtoie les surréalistes et participe à la première exposition surréaliste en 1925 en compagnie de Jean Arp, Max Ernst, Joan Miró, Pablo Picasso et André Masson. Il fera, à ses débuts, des photos de mode qui seront publiées dans les magazines et aideront à le faire connaître. Par la suite, il photographiera de nombreux artistes, entre autres, Jean Cocteau, James Joyce et Meret Oppenheim qui posera nue pour lui et fera ce cette série l'une des plus célèbres. 

man-ray

Parmi ses réalisations cinématographiques citons Le Retour à la raison, À quoi rêvent les jeunes filles et Essai de simulation de délire cinématographique.

Voici un regard sur son œuvre photographique depuis You tube présenté par Francisco Mundo..



vendredi 27 décembre 2013

Antoni Tapiès

Du côté de l'Espagne, Antoni Tapiès (1923-2012) se situe bien à travers les mouvements du Dadaïsme et de «l'Arte povera». Il était peintre, sculpteur, graveur, illustrateur et théoricien de l'art. Durant son enfance, il est très marqué par la guerre espagnole. à la fin des années 1940, il crée le groupe Dau al Set (« Dé sur le sept » en espagnol) et la revue du même nom, mouvement relié au dadaïsme et au surréalisme.

Dans les années 1950, il se tourne vers l'abstraction et. bien avant l'«arte povera», il intègre des matériaux de toute sorte dans ses œuvres (végétaux, débris de pierre, poudre d'argile, etc. Il utilise également le papier déchiré, des chiffons, des fibres... des matériaux pauvres. Il fut l'un des premiers à se tourner vers de tels matériaux dans ses compositions... un pionnier quoi. Il intègre .également à ses tableaux des lacérations, des griffures, des entailles qualifiant ces interactions de «champs de bataille». Il a introduit dans sa peinture plusieurs techniques, notamment le collage et le gaufrage. À travers ces médiums et ces techniques, il exprime les formes, la profondeur, l'ombre et la lumière.

  Cos lligat, 2010, 170 x 200 cm

Reviennent dans son vocabulaire la croix de toutes sortes, les taches, les formes rectangulaires, les graffitis. On ne parle pas vraiment de couleur mais plus de valeurs qui sont mises en rapport entre elles. Il utilise le noir et le blanc, les couleurs terre et, à l'occasion, y ajoute un peu de couleur créant ainsi des dynamiques éclatantes.

Il a illustré également plusieurs livres d'artiste. Il a été récipiendaire de plusieurs prix et distinctions à travers le monde. Il a poursuivi son travail même à un âge avancé comme on peut le voir avec sa toile ci-haut..

Vous retrouverez sur You tube plusieurs beaux montages de l'ensemble de son oeuvre dont celui-ci de Ina culture.



jeudi 26 décembre 2013

Henry Moore

Henry Moore (1898-1986) est un sculpteur britannique. Ses sculptures abstraites en bronze et en marbre le rendirent célèbre. à travers le monde. Il représente surtout des formes humaines étendues mais incomplètes et évidées, un combinaison de pleins et de vides. Cette caractéristique rendra son travail unique.

Draped Reclining Mother and Baby  
Draped reclining mother and baby, Kew Royal Botanic Gardens

Il fait de nombreuses esquisses avant de réaliser ses sculptures. Ses carnets de croquis donnent un aperçu de sa recherche et de sa méthodologie. Vers le fin des années 1940, il travaille de plus en plus par modelage plutôt que par la taille directe. Il réalise ses formes en modelant la glaise ou le plâtre avant de couler sa forme finale dans le bronze utilisant la technique de la cire perdue.

Ses bronzes deviendront, après la guerre, les sculptures monumentales obtenues par les commissions d'art public qu'il fournira avec l'aide de ses assistants pour produire ses maquettes et  réaliser les œuvres qui lui rendront sa célébrité et sa richesse.

Voici un clip depuis You Tube permettant de connaître le travail du célèbre sculpteur.

 


mercredi 25 décembre 2013

Frederic Back n'est plus

Naturellement, tout le monde en parle... et moi également. Ce matin, mon billet en est un de souvenance. Frédéric Back est décédé hier à Montréal. Il était l'un des peintres, illustrateurs et  cinéastes d''animation les plus créatifs. Je vous renvoie à l'article de Radio-Canada dans lequel vous trouverez la rétrospective de sa carrière. Il a remporté deux oscars, notamment avec L'homme qui plantait des arbres (1988) et premièrement avec Crac! (1981) qui se retrouve maintenant sur You tube. Il ne faudrait pas oublier Le fleuve aux grandes eaux qui appuyait également son combat pour la protection du Saint Laurent. Ses techniques d'animation ont été créées par lui et il y adaptait ses dessins pour réaliser ses œuvres. Voici donc ce petit film d'animation. C'est un fils de 15 minutes.


Frédéric Back a également remporté plusieurs prix internationaux et fut fait membre de l'Ordre du Canada, chevalier de l'Ordre national du Québec et officier de l'ordre des Arts et Lettres de la France. Il a remporté en 1994 le Prix du Gouverneur général pour les arts de la scène. 

Paix à Frédéric Back.

mardi 24 décembre 2013

Alberto Giacometti

Le sculpteur Alberto Giacometti (1901-1966) était un sculpteur, graveur et peintre suisse. On le classe dans le mouvement post-impressionniste malgré qu'il ait également adhéré au surréalisme. On le connait surtout par son œuvre sculptée même s'il a laissé de nombreux dessins, portraits et plusieurs gravures. 

Ses sculptures naissent parfois en plâtre qu'il peint mais surtout coulées en bronze, technique qu'il gardera jusqu'à la fin de sa vie. En 1926, il s'installe à Paris dans un petit atelier. À partir des années 1930, il se rapproche des peintres surréalistes et se joint à ce mouvement. Il exposera en compagnie de Miró et Arp. Il sera cependant exclu du groupe en 1935 mais on continuera d'exposer ses sculptures dans les diverses expositions des surréalistes.

 En 1930, il crée, avec La boule suspendue, le premier objet à fonctionnement symbolique.

  La boule suspendue, 1930.

Ce sera durant les années 1945-1946 que se définit son nouveau style. Des sculptures filiformes, disproportionnées, toutes en hauteur resteront celles qui l'identifient le plus clairement pour le spectateur. 

Une des «versions» de L'homme qui marche

Voici un vidéoclip de Sapho75 Productions disponible sur You tube qui montre bien l’œuvre de Giacometti.


«Le ciel n'est bleu que par convention, mais rouge en réalité.»
[ Alberto Giacometti ]

dimanche 22 décembre 2013

Piet Mondrian

Piet Mondrian (1872-1944) était un peintre néerlandais. On le reconnait comme l'un des pionniers de l'abstraction. Ses premières créations offrent des paysages réalistes. Par la suite, il évolue vers une certaine forme de fauvisme et de «divisionnisme». Il échange également les couleurs naturelles par des couleurs pures.

Il possède dès ses débuts une attirance vers les formes linéaires et les oppositions entre les plans horizontaux et verticaux. Il s'intéresse aux nouvelles tendances artistiques, surtout le cubisme et il s'installe à Paris dès 1912 où il rencontre Picasso, Braque et Cézanne. Il expérimente alors l'abstraction. Il parviendra à juxtaposer lignes et couleurs sans aucune reproduction de la réalité. Par la suite, ses lignes deviendront verticales et horizontales et il limitera sa palette de couleur au rouge, bleu et jaune principalement et celles-ci viendront emplir les carrés et les rectangles de ses toiles.


Composition en rouge, jaune, bleu et noir, huile sur toile, 1926, Gemeentenmuseum, Den Haag

Son travail se fait toujours avec rigueur mais également de façon instinctive. En 1930, il abolit la couleur de ses tableaux, ne travaillant qu'avec la ligne. .A ce moment, apparaîtra une variable, soit la ligne double. Puis, la couleur refait surface.

Il participe également aux manifestations de l'avant-garde européenne, notamment aux groupes Cercle et Carré, puis Abstraction-Création. Il accentuera le rôle de la couleurs autour de 1940 lorsqu'il s'installe à New York durant la guerre. 

Ses dernières toiles atteignent une vibration étonnante. Il mettait en place des petits morceaux de papier peints à l'huile en les posant les uns près des autres comme on pourrait le faire aujourd’hui avec des post-it. À sa mort, une toile inachevée Victory Boogie Woogie reste dans son atelier dans cet état flottant, ouvert au public pendant six semaines.

You tube


Bruce Nauman

Sculpteur et vidéaste, Bruce Nauman (1941-) est un artiste américain qui a travaillé plusieurs médiums. Dans son atelier à San Francisco, il explore différents moyens d'expression, notamment la sculpture, la performance, le néon et la vidéo. Il est considéré comme l'un des pionniers de l'installation. Avec ces techniques, il illustrera sa thématique principale, le corps et l'identité.

Dès ses débuts, il s'intéresse beaucoup à l'aspect brut de la matière. Pour l'artiste, le processus a autant, sinon plus, d'importance que la finalité ou le message transmis. L'objet devient en fait l'expression de la volonté artistique.

Il se met en scène dans ses vidéos en se questionnant sur son corps et ses mouvements. Entre 1967 et 1969, il réalise une série de vidéos dans lesquels il transforme son corps en matière manipulable avec une gestuelle répétitive. Il invite également des spectateurs à entrer dans ses performances. Notamment dans Le corridor en 1969 au Guggenheim à New York dans lequel le spectateur devient acteur et ressent l'angoisse face à l'étroitesse de l'espace. Ce mal être est enregistré sur vidéo. Cette performance visait à dénoncer la condition humaine.


  Five marching men, 1985

Par la suite, il explorera le concept du corps en tant que langage. Il s'intéressera également le langage simple et jouera avec l'alphabet en parallèle avec des installations de néons. Il utilisera également la spirale de néon associée à des situations violentes, sexuelles et provocantes. Son œuvre origine de la colère provoquée par la condition humaine, par la capacité de cruauté de l'homme.

Nous retrouvons également plusieurs dessins qui présentent aussi sa recherche autant pour le corps que l'écriture et les signes. À l'été 2007, le Musée d'art contemporain de Montréal lui a d'ailleurs consacré une exposition.

Voici Marching man de Neuman.



vendredi 20 décembre 2013

Donald Judd

Donald Judd (1928-1994) fut l'un des artistes américains les plus représentatifs du mouvement minimaliste. Ses œuvres 3D étaient des formes simples. Il a beaucoup travaillé pour introduire le concept d’œuvres permanentes. Même si ses premières toiles sont considérées comme de l'expressionnisme abstrait, il évoluera rapidement vers une autre forme d'art. Il délaissera même ces toiles lors d'expositions ultérieures.

Il se servait de matériaux tels le métal, le ciment, le plexiglas coloré, le contreplaqué. Ces matériaux resteront présents tout au long de sa carrière. Il crée des formes simles qu'il répète afin d'explorer et d'utiliser l'espace. Il ne dit pas faire de la sculpture mais des formes géométriques en 3D.


  Real materials existing in real space

À la fin des années 1960, il achète un immeuble de cinq étages à New York lui permettant d'y installer ses œuvres de façon permanente délaissant les galeries ou musées. Il souhaite les installations permanentes autant pour lui que pour tous les artistes. Cela restera son cheval de bataille face au monde temporaire de l'art.

Au cours des années 1970 et 1980, il poursuivra son travail en reconsidérant la sculpture occidentale qui devrait simplement être et non une représentation. Dans les années 1970. il réalise des installations de la taille d'une pièce interagissant avec l'environnement et permettant su spectateur de vivre une expérience nouvelle.

Il découvre également le Texas et le désert qui le passionnera. Il achètera plus tard un ranch et de plusieurs bâtiments où il s'installera par la suite. La Fondation Judd les entretiennent maintenant ainsi que son immeuble de New York.

Voici un vidéoclip de AP Art History retrouvé sur You tube. On y explique bien son travail.







jeudi 19 décembre 2013

Marie Roberge

Plus près de nous dans le temps et dans les lieux, retrouvons Marie Roberge. Peintre et écrivaine, elle présente présentement une exposition à compte d'auteur, dans un appartement transformé en galerie d'art. Cela n'est pas banal me direz-vous. La revue Parcours lui consacre un article dans son numéro 79.

Photo: À paraître dans le magazine Parcours, bientôt en kiosque!

Vous remarquerez ses toiles qui possèdent une touche géométrique. Que ce soit un personnage ou un objet découpé en plusieurs formes géométriques assemblées les unes sur les autres ou encore des figures géométriques intégrées dans d'autres tableaux. La nature est géométrique et elle représente celle-ci dans son œuvre. 

Je vous invite à visiter son site web et, si vous en avez la chance, à passer voir son exposition. On dit que les œuvres qu'elle y présente sont surtout de petit format et peintes sur papier.

4262, boulevard de Maisonneuve ouest, Montréal 
Jusqu'au 15 février 2014


mercredi 18 décembre 2013

Louise Nevelson


Louise Nevelson (1899-1988) était une sculpteure américaine, d'origine ukrainienne, elle aussi reliée au mouvement de l'expressionnisme abstrait. Elle était reconnue pour ses boîtes qu'elle assemblait pour former ainsi une nouvelle création en utilisant des objets usuels ou trouvés qu'elle plaçait dans ses assemblages 

Elle  assemblait des caisses en bois d'après une esquisse et, par dessus elle clouait des objets, des déchets en bois qu'elle ramaissait dans les rues de New York. Elle y ajoutait ensuite les couleurs. Ses œuvres exprimaient la liberté d'expression comme un acte politique. Elles ont également inspiré de nombreuses artistes actuelles.

Edward Albee a créé une pièce de théâtre, Occupant, mettant en vedette le personnage de Louise Nevelson.




Royal Tide I, 1960, bois peint, 86 x 40 x 8 po. Collection de Peter and Beverly Lipman. © Estate of Louise Nevelson / Artists Rights Society (ARS), New York. Photo by Sheldan C. Collins


En tant que sculpteure, elle est une des pionnières du féminisme dans l'art, rejetant le fait que seul les hommes sont des sculpteurs. Elle n'avait pas peur de toute nouvelle forme créative dans son art. Elle fut une artiste remarquable.


mardi 17 décembre 2013

Mark di Suvero



Sculpteur américain, né en Chine en 1933, Mark di Suvero est associé au mouvement expressionniste abstrait. Il s'installe à New York dans les années 1960, en plein au moment où ce mouvement est en effervescence. Il s'intéresse alors à l'acier soudé comme matériau. Il peint le plus souvent ses sculptures en rouge.

Durant la guerre du Viêt Nam, il crée une sculpture La tour de la paix, à Los Angeles pour exprimer son désaccord. Il s'exile par la suite en France pendant une dizaine d'années. À son retour aux États-Unis à la fin des années 1970, il est reconnu pour ses immenses sculptures érigées dans des lieux publics. Il vit et travaille surtout à New York, mais aussi en Californie et en France à Chalon-sur-Saône où se tient maintenant sa fondation.

Il supervise lui-même l'installation de ses sculptures.

Il vient de publier un livre illustré, Dreamwork, avec des textes personnels et d'autres auteurs qui ont inspiré son travail.

Nous retrouvons trois de ses sculptures à Toronto et environs dont une à l'Université York et l'autre à la City Place.




Frog’s Legs, 2002. Steel, 8 x 3.3 meters. © J. Price.


 
Time-Lapse: "Mark di Suvero at Crissy Field"

lundi 16 décembre 2013

John Chamberlain

John Chamberlain (1927-2011) était un sculpteur américain très particulier. Son travail est considéré comme une tentative de transposition 3D de l'expressionnisme abstrait. Certains le relient aussi au Pop art. Les caractéristiques de son travail sont l'utilisation de pièces ou parties d'automobiles écrasées et soudées entre elles. Grâce à cette recherche, il a connu la célébrité dans les années 1960. J'ai un ami très friand de belles voitures que cette recherche pourra intéresser... comme du recyclage automobile en moins sportif.

  

Il travaillera diverses techniques dont, entre autres, des peintures géométriques réalisées avec de la peinture automobile en aérosol et des sculptures en mousse d'uréthane roulée, pliée et liée. Par la suite, il sculptera avec du métal fondu ou écrasé et avec du plexiglas fondu la fin des années 1960.

Il s'intéressera à la photographie, vers la fin des années 1970, travaillant avec un appareil Wide-lux panoramique. 

Il a reçu plusieurs distinctions pour son œuvre, dont la Skowhegan Medal for Sculpture et le Lifetime Achievement Award in Contemporary Sculpture de l'International Sculpture Center de Washington DC et le Distinction in Sculpture Honour du Sculpture Center de New York.

On peut le voir installer une nouvelle sculpture dans ce petit vidéoclip.






dimanche 15 décembre 2013

Une artiste à découvrir

Si vous lisez Le Devoir de ce samedi, vous trouverez un article de Marie-Ève Charron intitulé De la marche à la main qui dessine. Elle y parle de l'exposition de l'artiste Renée Lavaillante qui, à partir de ses randonnées ainsi que de celles d'autres personnes. 

Jusqu'au 19 janvier 2014, la maison de la culture de Côte-des-Neiges regroupe plusieurs de ses projets dans une exposition. Ceux-ci ont été réalisés entre 1998 et 2013. De plus, l'artiste montre aux visiteurs le processus dans la réalisation de ses dessins, soit par des écrits ou des vidéos.

À tes dépends si tu te perds, Renée Lavaillante, 2008. Ci-dessous, un détail de Lire dans la main, Renée Lavaillante, 2007-2011.
Photo : Colin Earp-Lavergnepour Le Devoir
À tes dépends si tu te perds, Renée Lavaillante, 2008

Donc, à voir si vous passez par Montréal. Vous trouverez les coordonnées ainsi que les heures d'ouverture de la maison de la culture sous le lien.

You tube, Renée Lavaillante

samedi 14 décembre 2013

Robert Smithson

On associe Robert Smithson (1938-1973), artiste américain, au Land art et à l'art minimal. Il était également un auteur théorique et critique, un dessinateur, photographe, réalisateur. Vous trouverez la liste de ses essais et articles sur le site web qui lui est consacré. À ses tout débuts comme artiste, il travaillait la peinture abstraite qu'il a rapidement délaissée pour se consacrer à la sculpture.

Ses œuvres de Land art sont gigantesques. Voici un exemple qui, je crois, vous semblera familier.

RobertSmithson.com


Je trouve ce vidéoclip intéressant sur l'ensemble de l’œuvre de Smithson. Je le partage avec vous.

  You tube, AdrienneDaly

vendredi 13 décembre 2013

Claes Oldenburg


D'origine suédoise, Claes Oldenburg (1929-) a grandi à New York où il vit et travaille toujours. On le classe dans le mouvement du Pop art. On le reconnait surtout à cause de ses sculptures monumentales qui sont, en fait, des répliques d'objets usuels. 


Ses premières œuvres, réalisées avec l'utilisation de matériaux récupérés, s'inspirent de l'art brut. Dans les années 1960, il s'inspire des objets de la société de consommation américaine, dénonçant celle-ci (frites, hamburger, vêtements, téléphones, produits de beauté, etc.) Ces objets sont cependant représentés dans des matériaux inusités (lavabos en vinyle, frites en tissu) et les objets deviennent démesurés. Nous sommes dans la société du toujours plus gros, toujours plus beau.
Spoonbridge and cherry, Minneapolis Sculpture Garden



C'est d'ailleurs avec sa rencontre avec Coosie van Brugge, une historienne de l'art, critique et sculpteure que naîtront ces sculptures monumentales qu'il réalise avec elle. Ils se sont épousés en 1977. Vous voyez une de leurs œuvres ci-contre.






You tube

jeudi 12 décembre 2013

Richard Serra

Richard Serra (1939-) est un artiste américain contemporain reconnu pour ses sculptures en acier et son minimalisme. Il est également réalisateur de films, surtout documentaires, notamment sur la fabrication et l'utilisation de son métal de prédilection... l'acier, par exemple Railroad Turnbridge en 1976.

Durant les années 1960, ses premières sculptures ont été fabriquées de fibre de verre et de caoutchouc. Influence de l'expressionnisme abstrait, ses premières œuvres sont des projections de métal fondu sur les murs. Cette technique sera de courte durée.

Dans les années 1970, il crée d'imposantes sculptures avec des grandes plaques d'acier directement posées en équilibre sur le sol. Il applique une solution qui leur donne l'aspect de la rouille contrôlant ainsi la couleur de ses sculptures et en stoppant la corrosion. La mise en scène du poids des plaques d'acier symbolisant la force et leur développement vers l'horizon, l'orientation deviennent des qualités plastiques. L'acier choisi résiste aux intempéries et l'ajout de cuivre dans cet acier permet de créer des patines. Il laisse à ses sculptures l'aspect le plus brut possible. Le temps et le contact avec l'air permettra au matériau d'évoluer.

 
 SEATTLE, WA.  Richard Serra sculpture at Olympic Sculpture Park.

Les sculptures s'adaptent aux lieux pour lesquels elles ont été créées. Des nos jours on les nomme aussi sculptures environnementales. Plus près de nous, nous pouvons relier ce genre de sculpture à la sculpture Réflexion, de l'artiste André Fournelle à Gatineau sur le boulevard Maisonneuve, dont je vous ai parlé en avril dernier. Elles apportent une nouvelle dimension aux lieux  Les sculptures de Serra créent un sentiment d'insécurité, d'immensité aux spectateurs qui circulent à l'intérieur.

Voici un vidéoclip dans lequel Serra explique qu'est-ce que l'art pour lui. 

San Francisco Museum of Modern Art


mercredi 11 décembre 2013

Sol LeWitt

Sol LeWitt (1928-2007) est un artiste américain contemporain conceptuel et minimaliste. Après avoir fait ls beaux-arts, voyagé à travers l'Europe et avoir participé à la Guerre de Corée, il a travaillé comme graphiste dans le cabinet de l'architecte Ming Pei. Cet emploi lui permettra de développer ses idées artistiques en rapport avec la géométrie. Il est surtout considéré comme sculpteur mais a également fait de la peinture, notamment ses Wall drawings (il en a produit plus de 1200). Vous retrouverez également, sur You tube, un vidéoclip sur le Wall drawing 1136.

Sol LeWitt, Wall Drawing #1136 Wall drawing 1136

Il redéfinit, avec ses structures, le rapport à la sculpture, générant un nouveau rapport au domaine visuel par une nouvelle forme de perception spatiale et mentale de la sculpture. Il utilise le terme «structures» lorsqu'il parle de ses sculptures. Il utilise un élément géométrique de base qu'il monte ensuite en réseau.

   Splotch #15, 2005, sur le toit du Musée métropolitain
 

Voici un vidéoclip réalisé par l'Indianapolis Museum of Art sur l'artiste.

 

mardi 10 décembre 2013

Yves Tanguy

Dans le mouvement surréaliste, je m'en voudrais de ne pas vous jaser du peintre et dessinateur Yves Tanguy (1900-1955).  Il sera sensibilisé dès son jeune âge à la peinture par le fils de Henri Matisse, Pierre.

Il rejoint le groupe des surréalistes dès 1925. On apprécie ses paysages oniriques, ses êtres-objets inventés et ses horizons très linéaires. Ses thématiques sortent intégralement  de l''inconscient. Il influencera plusieurs peintres surréalistes dont Dali et Arp. Certains critiques voient aussi une influence dès qu'apparaissent des formes biomorphiques, des paysages désolés et désertiques, des formes globuleuses...

          Avec Yves Tanguy, le surréalime absolu  Jour de lenteur, huile sur toile, 1937

Il rencontre l'artiste américaine Kay Sage lors d'une exposition en 1938 et la rejoint l'année suivante aux États-Unis où ils se marient en 1940. Tanguy prendra par la suite la citoyenneté américaine. Il décède par la suite en 1955 d'une hémorragie cérébrale. Son épouse se suicidera après avoir établi le catalogue de ses œuvres.

Fabrice Maze a réalisé le film Yves Tanguy, derrière la grille de ses yeux bleus en 2007. Tanguy a participé au film Viiolon d'Ingres de Jacques Brunius en 1939.

  Arwen987, You tube

lundi 9 décembre 2013

Jean-Paul Lemieux

Je ne sais pourquoi mais la neige qui tombe ce matin sur le Québec me remémore Jean-Paul Lemieux (1904-1990), célèbre peintre québécois. Non pas que ce dernier peignait seulement des paysages enneigés et dépouillés qui s'étendent à perte de vue. Ces toiles aux vastes horizons sont un peu sa marque artistique, ainsi que ses personnages qui s'y accrochent parfois. On ne le relie à aucun mouvement artistique en particulier.

 
Les champs blancs, 1956, huile sur toile


Lemieux a étudié à l´École des beaux-arts de Montréal de 1926 à 1929, où il se découvre un grand talent pour l´illustration. Par la suite, il passe un an à Paris et étudie à l´Académie de la Grande Chaumière et à l´Académie Colarossi. De retour à Montréal, en 1931 à 1935, il revient à l´École des beaux-arts pour obtenir son diplôme de professeur. Il enseignera à la nouvelle école du meuble de Montréal, puis à l´École des beaux-arts de Québec, sa ville natale jusqu'en 1967. 

Durant les années trente, Lemieux peint s'inspire de Charlevoix dans le Bas-Saint Laurent et, au début des années quarante, il réalise des tableaux satiriques de la vie urbaine et rurale. En 1955, il adopte une approche plus conceptuelle et plus construite dans la composition de ses paysages, dont les personnages semblent souvent raides et immobiles. Le tableau Les Ursulines où les bâtiments et les personnages sont ramenés à des formes géométriques, peintes dans des tons froids marquent sa nouvelle approche. Cette technique caractérisera dès lors sa production et contribuera à sa célébrité.

Les Ursulines, huile sur toile

Dans les années soixante-dix, le silence obsédant et le malaise qui se dégagent de ces toiles prend la forme de visions de villes en ruines, anéanties par les attaques nucléaires. 

Il deviendra membre de l'Académie royale des arts du Canada, puis sera décoré de la médaille du Conseil des Arts du Canada en 1967, ainsi que de la médaille des compagnons de l'Ordre du Canada en 1968. Un film documentaire Tel qu'en Lemieux de Guy Robert lui est consacré.

Voici un aperçu du peintre et de son œuvre (période classique) émis lors d'une exposition dans la région de Thetford.


vendredi 6 décembre 2013

Leonor Fini

Une autre de mes artistes fétiches, Leonor Fini (1908-1996) est une artiste peintre reliée au surréalisme (malgré qu'elle n'ait jamais fait partie du mouvement), décoratrice de théâtre, illustratrice et écrivaine. Elle était d'ailleurs amie avec Max Ernst dont je vous ai parlé dans le billet précédent. Elle a aussi été une proche de Dali et de sa femme Gala. J'ai personnellement découvert Leonor Fini grâce à une amie qui enseignait les arts plastiques au cégep. Dans ce billet, je vous parlerai plus précisément de ses peintures mais vous avez le lien pour aller explorer plus loin ses dessins et ses aquarelles.

Détail intéressant qui fera plaisir à une amie, Fini avait une passion pour les chats. Nous retrouvons donc plusieurs tableaux, esquisses, aquarelles sur les félidés... Elle a même écrit et illustré même un livre entièrement dédié à sa passion, Miroir des Chats. Elle a également réalisé plusieurs portraits dont ceux de Jean Genet et d'Anna Magnani.

  Comme tous les soirs, 1977

Elle reçoit des leçons de peinture d'Arturo Nathan avec qui elle va correspondre jusqu'à son tragique décès dans un camp de concentration. Elle restera, malgré cela, essentiellement autodidacte. Elle travaille tous les jours pendant plusieurs heures mais ne termine qu'une dizaine de toiles par année. L'utilisation de l'huile et son sens de la perfection expliquent ce fait.

Depuis les œuvres surréalistes des années 1940 jusqu'à la période minérale de la fin des années 1950, elle se retrouve à l'avant-garde. Au début des années soixante elle crée un univers personnel et évolue vers une figuration plus précise et des couleurs plus vives. Tout au long des années1960  et 1970, elle développe son univers imprégné d'érotisme. Ses décors oniriques demeurent aussi sa carte de visite.

J'aime beaucoup ce petit clip vidéo de Cedric Lefebvre sur You tube qui nous la montre au travail. Une artiste très ordonnée mais également très spontanée. Elle laisse malgré tout le hasard esquisser le début d'une peinture... Merveilleuse Leonor! Je vous laisse la découvrir.


Et je laisse ce lien pour mon amie Marie-Lou : Leonor Fini : comment vivre sans chat.
  • Miroir des Chats. -- Textes et œuvres de Leonor Fini, photographies de Richard Overstreet, préface de Jacques Audiberti - Paris : Éditions la Différence ; Genève : Éditions Slatkine, 2008. -- ISBN 978-2-8321-0283-1
  •  Webb, Peter. -- Leonor Fini, Métamorphose d’un art. -- Paris : Actes Sud, 2007.

jeudi 5 décembre 2013

Max Ernst

Voilà que je l'oubliais... Max Ernst (1891-1976), peintre et sculpteur allemand que l'on classe parmi les artistes majeurs des mouvements surréaliste et dadaïste. Il a d'ailleurs fondé ce dernier mouvement artistique avec Jean Arp au début des années 1920. Il demeure encore l'un de mes artistes de prédilection.

Il fut à l'origine du «frottage» que les artistes actuels connaissent bien. Cette technique consiste à poser une feuille sur une surface rugueuse ou texturée et à l'aide d'un crayon, un fusain, une craie pastel, de tracer et laisser apparaître le grain de cette texture. On la compare à l'écriture automatique des écrivains surréalistes. Il travaillera également à une technique consistant à gratter le pigment directement sur la toile, technique que j'ai observée très récemment chez un artiste actuel.
Max Ernst, The Antipope, huile sur toile, 1942

Il côtoie Miró, Éluard, Breton.  Sa rencontre avec la sculpture se fit avec le sculpteur Alberto Giacometti autour des années 1934-1935. Au début de la Seconde guerre mondiale, on l'arrête comme étranger ennemi. Il réussira à quitter le pays en 1940 en compagnie de Peggy Guggenheim avec qui il se mariera en 1942 mais se mariage prendra rapidement fin.

À New York, il  contribue au développement du mouvement expressionniste abstrait en compagnie de Marc Chagall et Marcel Duchamp avec les peintres américains tel Jackson Pollock

Il retourne à Paris en 1953 où il le Grand prix de la biennale de Venise. Ce prix signe son exclusion du mouvement surréaliste. Parmi ses œuvres importantes, il réalise en 1966 un jeu d'échecs sur un échiquier géant en verre de cinq mètres de côté baptisé Immortel.

 
Bernd Riebe, You tube


Dans ce second vidéoclip, Ernst lui-même explique sa recherche. Il démontre également sa technique de frottage.

   
You tube, Max Ernst on a new form of natural history, Daniel Yanez Gonzalez

Ce matin, malgré le plaisir de me retrouver en Outaouais, mon atelier me manque. Ernst a toujours été très inspirant...