samedi 29 mars 2014

Melvin Charney

Melvin Charney (1935-2012) est un artiste, architecte, théoricien et professeur montréalais. Après des études à l'École d'art du Musée des beaux-arts de Montréal, à l'école d'architecture de l'Université McGill et à l'école d'art et d'architecture de l'Université Yale, il   travaille à Paris et à New York. En 1964, il retourne à Montréal où il crée son cabinet d'architecte et, au même moment, il enseigne au département d'architecture de l'Université de Montréal. Il participe à plusieurs projets, combinant souvent l'architecture et l'art et portant un regard à la fois admirateur et critique sur l'environnement urbain.

Au Musée des beaux-arts de Montréal en 1972, il organise l'exposition Montréal plus ou moins dans laquelle il analyse l'impact du développement sur la qualité de la vie urbaine. Un événement important dans sa carrière est sa participation au contesté Corridart, pendant lequel des artistes de Montréal créent des installations sur la rue Sherbrooke durant les Jeux olympiques de 1976, lui vaut un conflit ouvert avec l'administration de Jean Drapeau. Dans son installation, il prévoit ériger une façade temporaire à l'une des principales intersections de la ville. Il cherche ainsi à remplir la brèche ouverte dans le tissu urbain par le démantèlement aveugle de plusieurs  bâtiments historiques au cours de cette période. La destruction de son œuvre, réalisée à partir de matériaux éphémères, par ordre de fonctionnaires municipaux en colère, crée un scandale international et une série de poursuites judiciaires acrimonieux. 

CCAchannel, You tube

Dans les années 1980, il entreprend une série d'installations in situ dans des villes canadiennes, américaines et européennes, poursuivant sa critique de la décontextualisation de la ville moderne par l'entremise de constructions temporaires évoquant des récits urbains cachés. Melvin Charney conçoit malgré tout plus tard plusieurs monuments permanents pour des espaces publics. La sculpture Canadian Tribute to Human Rights, à Ottawa, dévoilée par le Dalaï-Lama en 1990, est le premier monument au monde dédié aux droits de l'homme.

Son œuvre la plus populaire de Melvin Charney est probablement le jardin du Centre canadien d'architecture à Montréal. Le jardin, réalisé en 1987-1988,  est aménagé comme une série d'épisodes narratifs : verger, prairie, galerie, esplanade, belvédère et colonnes allégoriques qui traduisent l'histoire de l'architecture en plus de l'histoire de Montréal. Sa sculpture (1992) intitulée Gratte-ciel, cascades d'eau/rues, ruisseaux...une construction, à la Place Émilie-Gamelin lance un défi aux façons traditionnelles de percevoir la nature dans les espaces urbains (voir photographie ci-bas.


Vue panoramique de la place Émilie-Gamelin

Il a atteint une grande renommée comme théoricien et enseignant au niveau international. Il a d'ailleurs participé, en tant qu'artiste, à la Biennale de Venise ainsi qu'à la Documenta à Kassel. Il a également participé à plusieurs expositions solo ou en groupe à travers le monde.

Il est également récipiendaire du Prix Paul-Émile Borduas (1996) et du Prix Lynch-Staunton (1996). Il a été fair Chevalier de l'Ordre national du Québec en 2003 et Commandeur de l'Ordre des arts et des lettres en 2006.

Vous pouvez présentement voir deux expositions qui lui sont consacrées. Vous trouverez les informations dans l'article Double hommage à Charney dans le journal Le Devoir de ce matin. 

Melvin Charney, architect/e photographe/r
Maison de l’architecture du Québec, 181, rue Saint-Antoine Ouest, jusqu’au 27 avril.

Melvin Charney : la ville en mouvement
Galerie Art mûr, 5826, rue Saint-Hubert, jusqu’au 26 avril.

vendredi 28 mars 2014

Michel Dupont

Michel Dupont (1950-) est un artiste peintre, sculpteur et graveur né à Montréal. Pour lui, l'estampe a été le point de départ de sa pratique artistique. Il a fait plusieurs expositions solo à Montréal, Québec mais aussi en Suisse. Il a également participé à plusieurs expositions collectives au Canada (Montréal, Toronto), aux États-Unis (New York, Los Angeles, Atlanta) et également en Europe (Paris, Dusseldorf). Bref, il est un artiste reconnu à travers plusieurs pays.

Le Ministère de la culture du Québec lui a décerné en 1991 le Prix Jean-Marie Gauvreau.

Zara, estampe, 20 x 25 cm, édition de 50